Selon la plaidoirie de l’avocat de la veuve du rockeur français, "Laeticia Hallyday n’est pas la gangster qu’on décrit." Le tribunal de Nanterre a décidé le renvoi de l’examen du référé quant à l’affaire de l’album posthume du chanteur.
Le bras de fer autour de l’affaire d’héritage de Johnny Hallyday a commencé dans l’après-midi du jeudi 15 mars 2018. Devant plusieurs journalistes, le tribunal de grande instance de Nanterre a renvoyé au vendredi 30 mars 2018 l’examen du référé de David Hallyday et Laura Smet. Pour rappel, ces derniers demandaient un droit de regard sur l’album posthume du chanteur ainsi que le gel de son patrimoine. Les ainés de Johnny Hallyday demanderaient à ce que le testament soit modifié conformément aux "règles de dévolution légales" en France.
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La justice n’a cependant fixé aucune date pour l’examen des modalités de succession de l’héritage de Johnny Hallyday. En effet, le clan de Laeticia Hallyday vient d’apporter de nouveaux éléments dans l’affaire. Ainsi, le chanteur décédé aurait réuni tous ses actifs au bénéfice de sa femme par l’intermédiaire d’un "trust", conformément à un testament rédigé en juillet 2014 aux États-Unis. Les avocats de Laura Smet et David Hallyday ont donc demandé le renvoi de l’audience pour pouvoir préparer leur défense quant à cette nouvelle preuve en faveur de leur belle-mère.
Lors de l’audience, le débat a également été houleux sur l’affaire du droit de regard quant au 51e album inachevé de Johnny Hallyday. "On vous assène qu’il aurait validé cet album et on vous assène de croire [la maison de disques] Warner sur parole", a déclaré l’avocate de David Hallyday, Me Carine Piccio. Les hommes de loi de Laeticia Hallyday ont, quant à eux, demandé à ce que toute cette procédure cesse. "Il faut mettre un terme à cette procédure qui porte atteinte à la dignité de ma cliente et met à mal l’honneur de ses enfants. Une campagne médiatique a été organisée", déplore l’avocat de Laeticia Hallyday, Ardavan Amir-Aslani. D’après lui, sa cliente n’est pas "la gangster qu’on s’attache à décrire". Il s’est opposé au renvoi de l’affaire.
L’avocat de Laeticia Hallyday a également souligné une fois de plus le trust qui est bénéficiaire de tous les biens de l’artiste. "Laeticia Hallyday en est la bénéficiaire et, après elle, ses enfants. Que voulez-vous savoir de plus ?" a-t-il lancé aux défenseurs de Laura Smet et David Hallyday. Dans la foulée, Me Ardavan Amir-Aslani s’est indigné du fait que Laura Smet appelle sa belle-mère par son nom de naissance, Boudou. D’après lui, la partie adverse tente d’"asphyxier" Laeticia Hallyday en la privant de ses revenus en tant que directrice artistique du 51e album de Johnny Hallyday.
Du côté de Warner, la maison de disques du rockeur français, il y a également eu opposition à la demande de renvoi émise par le clan des ainés Hallyday. D’après eux, l’album du chanteur décédé était prêt à la commercialisation. "Leur demande est irrecevable, a estimé l’avocat de Warner. Nous avons un album auquel Johnny Hallyday a donné son accord, nous souhaitons que cette situation soit rapidement réglée."
Le tribunal de Nanterre a demandé aux avocats de Laeticia Hallyday de fournir à la partie adverse tous les éléments autour de ce trust. Parmi les précisions que la justice a exigées, il y a le "périmètre" de cette entité et l’"identité du ou des trustees", les gestionnaires. La présidente du tribunal a également fixé des délais quant à l’échange de conclusions entre les deux clans opposés. Source : France Info
Maître Ravanas : "on nous cache sciemment le nom des trusties. Nous devrions assigner des gens dont nous refuse de communiquer leur identité"
— Margaux Duguet (@MargauxDuguet) 15 mars 2018
Jean-Pierre Douvier, avocat de David Hallyday, demande lui-aussi qu’on lui communique des documents tels les actifs du trust, le ou les comptes bancaires du trust. Dans ce trust, il y aurait la maison de Saint-Barthélémy, dit-il.
— Margaux Duguet (@MargauxDuguet) 15 mars 2018
Si les juges estiment que l’album de #JohnnyHallyday a été achevé du temps du vivant de l’artiste, la question du "droit de regard", réclamé par Laura et David ne se pose même pas.
— Charlotte Piret (@ChPiret) 15 mars 2018
Maître Ravanas évoque la question de l’album "posthume ou non". Le 22 novembre 2017, "on comprend que cet album n’est pas terminé".
— Margaux Duguet (@MargauxDuguet) 15 mars 2018
Maître Amir-Aslani, avocat de Laeticia : "plaidons tout de suite, qu’est-ce qu’on attend ?! Je m’oppose à un renvoi. Elle s’appelle Mme Lateticia Hallyday. Vous déniez jusqu’à son nom à ma cliente, je m’insurge !"
— Margaux Duguet (@MargauxDuguet) 15 mars 2018
Me Amir-Aslani (avocat de Laeticia) : "vous voulez asphyxier ma cliente, la priver des revenus que cet album pourrait lui rapporter."#JohnnyHallyday
— Charlotte Piret (@ChPiret) 15 mars 2018
« Je regrette profondément ce renvoi », dit l’avocat de Laeticia Hallyday à la sortie pic.twitter.com/TcPcaMzBFO
— Margaux Duguet (@MargauxDuguet) 15 mars 2018