Le chanteur du célèbre titre "Et j’entends siffler le train" est décédé dans la nuit du dimanche à lundi 20 avril à Pégomas (Alpes-maritimes) à l’âge de 77 ans. Il laisse derrière lui plus de 600 titres.
C’est une information de France 3, Richard Anthony, de son vrai nom Richard Btesh, est décédé dans la soirée du dimanche 19 avril à Pégomas dans les Alpes-maritimes à l’âge de 77 ans. Pour l’heure, la famille n’a précisé les circonstances exactes du décès.
Le parcours du père tranquille du Rock
Dans sa carrière, Richard Anthony a enregistré plus de 600 titres et vendus près de 50 millions de disques. Né en 1938 au Caire, Richard Anthony est un adepte de jazz et s’était produit dans les clubs parisiens comme saxophoniste à ses débuts.C’est en 1958, qu’il commence sa carrière en adaptant en français You Are My Destiny de Paul Anka et Peggy Sue de Buddy Holly. Columbia Records lui donne sa chance, mais les deux titres passent inaperçus.
Icône de la période yéyé des années 60, il rencontre un succès fulgurant avec Nouvelle Vague, son troisième 45 tours avec près de 500 000 exemplaires vendus. Il devient le pionnier du Twist en France et est surnommé le père tranquille du Rock. Au total, 21 de ses tubes ont été classés en tête des ventes. Il est aujourd’hui encore le seul chanteur français ayant atteint un tel record. Il est aussi l’un des rares Français à avoir été numéro 1 dans les pays étrangers comme l’Italie, l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne, la Suisse, la Belgique, l’Argentine, le Liban ou même l’Iran.
Parmi ses titres phares Et j’entends siffler le train (1962), C’est ma fête (1963), Itsy bitsy petit bikini (1963) et À présent tu peux t’en aller (1964). Dans les années 70, il a moins de succès, fatigué par plus de 10 ans de tournées et ne s’adaptant pas à la mode montante du disco. Il s’éloigne alors du public. Il redevient en tête des ventes en 1974, avec Amoureux de ma femme et en 1978, il décide de partir s’installer à Los Angeles pour y faire de la production. Il veut à présent exporter des mélodies françaises pour le public américain. Il y produira notamment Indian Summer, adaptation anglaise de L’Été indien de Joe Dassin. Il y enregistrera aussi un album en anglais.
En 1997, il publie son autobiographie intitulé Il faut croire aux étoiles, aux éditions Michel Lafon. Une deuxième édition sortira en 2010, intitulée Quand on choisit la liberté. En janvier 2011, il est promu au grade d’Officier des Arts et des Lettres puis décoré le 23 novembre 2011 par le ministre Frédéric Mitterrand dans les salons d’honneurs du ministère de la culture. Il a donné sa dernière grande prestation le 12 février 2012 où il fait salle comble à l’Olympia.