Malgré la virulence des réactions à son encontre, le chanteur ne compte pas renoncer à son engagement contre l’extrême droite, « au nom de sa dignité et de ses enfants », dit-il.
Yannick Noah part en croisade, toujours déterminé, même si ses idées sont à contre-courant d’une France qu’il a plus en plus de mal à reconnaître, relate Le Point aujourd’hui. L’extrême droite se trouve dans sa ligne de mire, et il assume son combat. Le chanteur l’a dit à nouveau sur le plateau de l’émission Un soir à la tour Eiffel : "Quand je me suis engagé auprès de Ségolène Royal, j’étais allé chanter au stade Charléty, on m’avait conseillé de ne pas le faire. On disait : Yannick, tu rassembles, ne te mêle pas de ça... Et je l’ai fait quand même. J’assume complètement, et je continue. Parce que, là, on parle du Front national, ça va beaucoup plus loin, c’est encore pire !".
Marine Le Pen est particulièrement visée dans son dernier album « Combats ordinaires » avec la chanson « Ma colère ». Sa prise de position est jugée courageuse, mais divise, ce qui lui a valu « un déferlement de haine et de vomi, notamment sur les réseaux sociaux ». Le public n’a pas suivi, l’album s’est vendu à seulement 100 000 copies, un échec commercial pour un artiste de sa carrure.
« Oui, je vends moins de disques », a-t-il reconnu, « mais ce n’est pas très grave. Il y a la dignité, quoi ». Pour Noah, cette prise de position allait de soi, surtout vis-à-vis des siens. « Qu’est-ce que je laisse à mes enfants ? » s’interroge-t-il, avant d’imaginer d’éventuelles reproches qu’il pourrait entendre en cas de démission : « Papa, qu’est-ce qu’il a fait quand ça se barrait comme ça en sucette ? Qu’est-ce qu’il a dit ? Je suis très fier de ça, mais c’est un prix à payer. On me dit : Avant, toutes tes salles étaient pleines, et aujourd’hui, elles sont moins pleines. Mais, au moins, les gens qui sont là, ils sont là pour de vrai. C’est la qualité qui compte ».