La chancelière allemande s’est vu décerner un prix de la paix de Séoul grâce à la responsabilité permanente de l’Allemagne dans les crimes nazis.
Angela Merkel est ainsi la douzième lauréate de ce prix de la paix de Séoul depuis sa création en 1990. Avant elle, plusieurs personnalités ont reçu ce trophée, notamment le secrétaire de l’ONU Ban Ki-Moon et aussi l’ancien président tchèque Vaclav Havel. Dans la même lignée de nommés, on retrouve également Médecins Sans Frontières.
Les critères des jurys pour la nomination de ce prix sont que l’entité ou la personne a surtout œuvré pour "la conscience mondiale de la dignité humaine en demandant pardon et en assumant la responsabilité des crimes commis pendant la guerre". En effet, la chancelière allemande avait régulièrement évoqué l’implication de l’Allemagne dans la Shoah au cours de ces dernières années. "Le combat contre l’antisémitisme est notre devoir", avait-elle indiqué deux jours auparavant dans un discours devant la porte de Brandebourg dans la capitale allemande à quelques centaines de mètres de la place où se situe le Mémorial de l’Holocauste.
"Elle a envoyé des messages exhortant les Etats niant les crimes de guerre du passé et les crimes contre l’Humanité à s’amender", indiquent toujours les jurys du prix, cités par le Figaro. Cette exhortation vise implicitement, le Japon qui ne s’était pas repenti au cours de l’occupation de la Corée entre 1910 et 1945.
Par ailleurs, cette distinction a été accompagnée de la modique somme de 200 000 dollars.