L’acteur s’épanche sur son passé à l’occasion de la sortie en DVD de son film « Supercondriaque ». Difficile de croire que l’acteur ne mangeait pas toujours à sa faim par le passé.
La star internationale d’aujourd’hui n’a pas toujours roulé sur l’or, à en croire ses confessions au journal Le Parisien à l’occasion de la sortie en DVD de son film « Supercondrique ». Dany Boon a dû patienter jusqu’à l’âge de 27 ans pour se faire connaître, et jusque-là, sa vie ressemblait à un parcours du combattant.
Daniel Hamidou de son vrai nom, l’acteur, d’origine très modeste, quitte le Nord de l’Hexagone pour étudier le dessin en Belgique. Ses faibles revenus et les dettes qu’il accumule aboutissent à un interdit bancaire : "Je n’avais pas un radis", se souvient-il, "j’étais pire que pauvre". Sur les conseils d’un ami, Jean-Christophe Herbé, il met le cap sur la capitale en 1989.
Il habite alors dans un studio de 25 m2 prêté par un ami et qu’il partage avec trois autres. C’était l’époque du régime forcé, Dany Boon n’ayant pas toujours le moyen de manger à sa faim. Quand il va au restaurant, il se contente d’eau et de pain. La future star survit en donnant des spectacles de rue, en s’improvisant guitariste, clown ou mime.
Le jeune homme s’accroche contre vents et marrées, et intègre le cours Simon pour faire des études d’art dramatique. Roselyne Margat, la directrice, croyait tellement en lui qu’elle le dispense de payer pour le garder dans sa troupe. "C’était adorable de la part de Roselyne. Grâce à elle et à mes copains de galère, j’arrivais tant bien que mal à survivre", se souvient Dani Boon qui garde un souvenir ému de cette époque.
En 1993, la chance lui fait un clin d’œil sous les traits de Patrick Sébastien, séduit par son premier sketch, le célèbre Dépressif. Le présentateur lui propose alors de le produire. "Tout le monde s’est rendu compte alors que j’étais drôle. Même si je parlais de choses graves, cela faisait rire", explique-t-il.
Mais le succès tarde un peu à être au rendez-vous, puisque Dany Boon admet avoir littéralement joué devant deux spectateurs, qu’il a d’ailleurs revus à L’Olympia quelques années après.