Star engagée, Angelina Jolie était à Londres pour présider le sommet sur le viol en temps de guerre qu’elle a organisé. L’actrice américaine a ainsi rejoint le chef de la diplomatie britannique William Hague.
Angelina Jolie a ouvert le mardi 10 juin à Londres un sommet sur les violences sexuelles pendant les conflits. La star d’Hollywood, ambassadrice de bonne volonté du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), et William Hague vont présider jusqu’à vendredi 13 juin le plus grand évènement jamais consacré au sujet. Il réunit des délégations de plus de cent pays, représentants gouvernementaux, ONG, religieux, experts militaires et juridiques, associations humanitaires et membres de la société civile, précise-t-on sur Le Figaro.
Placée sous l’égide de L’ONU, cette conférence de Londres veut lutter contre l’impunité de cette forme insidieuse d’arme de guerre. Pendant ces trois jours les participants au sommet visionneront des films, des documentaires et des expositions montrant le martyre enduré par les populations civiles, notamment les femmes, durant les conflits récents.
Selon les Nations Unies, 36 femmes et filles sont violées chaque jour en RDC où on estime à plus de 200 000 le nombre de femmes ayant souffert de violences sexuelles depuis 1998. Entre 250 000 et 500 000 femmes ont été violées au cours du génocide du Rwanda de 1994. Plus de 60 000 lors du conflit en Sierra Leone. Et au moins 20 000 pendant la guerre de Bosnie au début des années 1990.
Dans son discours, l’épouse de Brad Pitt renvoie la communauté internationale à ses responsabilités : "Nous demandons une volonté politique mondiale et nous avons besoin d’ériger ce sujet en priorité. Nous avons besoin de toutes les armées, soldats de la paix et des forces de police. Ils doivent s’entraîner à prévenir les violences sexuelles pendant les conflits", déclare l’ambassadrice du HCR.
Elle souligne également : "Le viol est une arme de guerre qui vise les civils … Il est effectué pour torturer et humilier des innocents, souvent de très jeunes enfants. Nous devons faire voler en éclat cette culture de l’impunité et faire de la justice une norme, non une exception, pour ces crimes".
Engagée depuis de nombreuses années, Angie s’est rendue à de nombreuses reprises sur le terrain. Elle a participé à plusieurs voyages de sensibilisation, notamment au Rwanda et en Bosnie.