Un scandale d’échange d’embryons entre des couples fait polémique en Italie. Ayant été traitée par FIV, une femme tombe enceinte de jumeaux mais qui ne sont pas les siens.
C’est la presse italienne La Stampa qui révèle l’affaire. Le 4 décembre de l’année dernière, quatre femmes se retrouvent dans le centre médical Sandro Pertini en vue d’un traitement pour une procréation médicalement assistée par Fécondation In Vitro (FIV). Mais seules trois d’entre elles se retrouvent enceintes à l’issue de cette opération.
Le 27 mars dernier, l’une des femmes enceintes, ayant procédé à l’habituel contrôle médical du premier trimestre de grossesse, a appris qu’il y avait une « incompatibilité génétique » entre elle et les jumeaux qu’elles portaient.
Choquée, la ministre Beatrice Lorenzin, qui a appris la nouvelle par le biais de la presse, a déclaré qu’une vérification sera effectuée dans les plus brefs délais au sein de l’hôpital Sandro Pertini. Le but étant de savoir si celui-ci a "respecté toutes les procédures prévues par la loi et les raisons pour lesquelles le ministère n’a pas été averti" en premier.
La ministre de préciser que "Les normes nationales sur la fécondation assistée en application des directives européennes sont très rigoureuses et garantissent, si elles sont correctement appliquées, la traçabilité de tout le matériel biologique pendant le parcours de fécondation assistée".
Une commission d’enquête formée par 5 experts et menée par le généticien Giuseppe Novelli, recteur de l’Université de Tor Vergata, sera ainsi constituée.
Mais en attendant, toutes opérations de fécondation in vitro ont été interrompues. La région Latium a ordonné que l’unité médicale spécialisée dans le traitement de la stérilité reste fermée jusqu’à nouvel ordre.