Des scientifiques ont tenté de comprendre l’origine du dégoût des aliments en plaçant des gens dans une machine à imagerie cérébrale (IRM). Les résultats de l’étude ont révélé son lien aux centres du plaisir dans le cerveau.
Si le dégoût alimentaire est une réaction normale, les scientifiques ont du mal à le comprendre. Pour tenter de percer le mystère, des chercheurs français ont mené une récente étude publiée dans le journal Frontiers in Human Neuroscience. Afin de détecter l’origine de cette sensation, ils ont placé des personnes dans une machine à imagerie cérébrale (IRM). Les cobayes ont ensuite porté un masque à oxygène qui leur faisait sentir des odeurs dégoûtantes pour eux.
Selon les scientifiques, une proportion importante de gens est profondément dégoûtée par le fromage français. Il est à noter qu’une IRM permet de voir les zones activées par un stimulus en suivant les mouvements du sang au sein du cerveau. Une autre étude par IRM a révélé que le dégoût permet d’activer le cortex insulaire, lié aux fonctions limbiques, mais également aux réactions émotionnelles et primales. Il ne faut pas non plus négliger la relation entre le dégoût et la peur de la contamination. Selon l’hypothèse évolutionnaire du dégoût, l’évolution par sélection naturelle a créé cette émotion pour se protéger des risques de contamination. C’est le cas par exemple des excréments qui sont une source forte et universelle de dégoût. "Avant que nous ayons développé une théorie de la maladie, le dégoût nous préservait de la contagion", explique David Pizarro, professeur à Cornell University cité par atlantico.fr.
Durant ses expériences, le professeur Pizarro se souvient d’une anecdote. Il a dû développer un parfum synthétique avec exactement l’odeur du pet. Cela suggérerait que le dégoût peut être lié à un traumatisme. "Lorsqu’on est malade après avoir mangé un aliment en particulier, on est souvent dégoûté par l’aliment en question après, alors qu’avant il ne posait pas de problème", avance une autre étude.