Des scientifiques ont observé qu’après la mort, plusieurs gènes restent actifs alors que d’autres se réactivent !
Ce fait a été observé chez un poisson et un mammifère, et concernerait également l’être humain. Ce phénomène est avancé par deux études de l’équipe de Peter Noble, un microbiologiste de l’université de Washington, publiées sur BioRxiv.
L’équipe a étudié l’activité génétique de rongeurs deux jours après leur décès, et de poissons-zèbres, quatre jours après leur mort. Les scientifiques se sont attendus à découvrir les gènes mourir petit à petit mais ils ont remarqué 515 gènes actifs jusqu’à 24 heures après la mort de la souris et 548 gènes quatre jours après celui du poisson-zèbre.
Selon les spécialistes, la majorité de ces ’gènes zombie’ réagissent au stress subi par le corps lors de la mort : régulation de la chaleur, stimulation de l’inflammation, activation du système immunitaire ...
Interrogé par l’Express, le biologiste Franco-croate Miroslav Radman explique : "ce n’est pas vraiment une surprise pour moi (…) Car l’alternative serait qu’il existe un système génétique qui fasse mourir toutes les cellules d’un coup, une sorte de chef d’orchestre suicidaire qui déciderait de tout arrêter une fois le décès déclaré par le croque-mort". Il s’agirait plutôt d’une "action désespérée, une sorte de mécanisme de survie enclenché par le manque progressif d’oxygène et d’énergie".
Selon le site Science, ces deux études n’ont pas encore été revues par un comité de lecture qui est un chemin traditionnel des travaux scientifiques. Peter Noble, de dire : "Ce qu’il faut retenir de ces travaux, c’est que nous pouvons encore beaucoup apprendre de la vie en étudiant la mort".