Situation paradoxale. L’enfant victime se fait exclure de l’école. Devenu un scandale, c’est tous les parents d’élèves de l’école en question qui se retrouvent indignés.
Harcelé depuis plusieurs mois, un écolier de 7 ans a été renvoyé d’une école privée des Herbiers, en Vendée. Ses parents sont dans l’incompréhension. Ils ont dû trouver une nouvelle école en urgence pour leur fils et ont aussi décidé de saisir la justice.
Depuis la rentrée, Lucas a fait l’objet de brimade dans la cour de récréation de l’école Notre-Dame-du-Petit-Bourg, où les autres enfants l’insultaient sans cesse. Alertée par le père de l’enfant, l’équipe pédagogique ne trouve aucune solution. Fin janvier, l’enfant de CE1 est à nouveau tabassé par des plus grands.
Le père de Lucas est très remonté contre les responsables de l’école. "Il s’est fait coincer deux fois dans les toilettes", relate-t-il au micro d’Europe 1. On lui a asséné des coups sur la tête. Le directeur lui a dit que la confiance a été irrémédiablement rompue, donc son fils est radié.
Les parents de Lucas ont fait appel à un avocat. "On parle de violences répétées", plaide Me Catherine Chailleux. "Il y a problème dans la sécurité et la surveillance de l’enfant. Et la seule réponse qu’on a, c’est l’exclusion définitive de l’établissement. Le seul motif d’exclusion d’un élève en primaire, c’est la dangerosité par son comportement", rappelle le défenseur.
Cette histoire a déclenché un mouvement d’indignation dans la petite école des Herbiers. De nombreux parents demandent des éclaircissements à la direction. "Un enfant se fait taper, pourquoi se fait-il renvoyer ?", s’étonne une mère.