Des scientifiques ont fait le rapprochement entre les câlins et la structure de l’ADN cérébrale des nouveau-nés. Les chercheurs ont basé leurs études sur le cas des souris.
Le comportement plus ou moins attentionné des parents a une influence sur la modification de la séquence ADN des cellules du cerveau d’un nouveau-né. D’après les chercheurs, les câlins ont le pouvoir de modifier le nombre de gènes sur le brin d’ADN du cerveau d’un nourrisson. Ainsi, le traitement reçu de ses parents jusqu’à son sevrage (six mois à un an) a un impact sur l’enfant.
Les chercheurs sont parvenus à cette conclusion en prenant le cas des souris. Leur modèle se rapproche en effet de celui de l’humain. Les scientifiques ont alors conclu que les individus qui reçoivent moins de câlins ont vu la structure de leur ADN se modifier. D’anciennes études publiées par la revue Science et vie ont révélé que le stress provoquerait un processus nommé rétro-transposition. Il pousserait certains gènes à produire un "copier-coller" sur le brin d’ADN, rapporte LCI.
Deux groupes de rongeurs ont été formés. Le premier était composé de mères ayant adopté un comportement particulièrement attentionné (toilettages, soins). Le second était formé de celles qui étaient moins protectrices. "Il en ressort que le nombre de gènes copiés-collés augmentait chez les souriceaux quand ceux-ci étaient moins maternés", souligne la même source. Même en intervertissant les groupes, les chercheurs ont observé le même résultat. Ce qui prouve que le processus ne résulte d’aucune influence héréditaire.
Consultez notre dossier sur le bien-être des bébés.