La Cour des comptes a publié son rapport sur le secteur du tourisme dans les îles d’Outre-Mer. Pour expliquer la baisse des fréquentations, elle pointe du doigt un "manque de dynamisme des politiques publiques."
Selon la Cour des comptes, les îles d’Outre-Mer, disposent "d’atouts indéniables" qui font du tourisme "un secteur d’avenir." Cependant, d’après le rapport, la baisse des fréquentations touristiques s’explique par "le manque de dynamisme des politiques publiques mises en oeuvre", soulignant que ces territoires "n’ont pas su mettre en place une stratégie touristique innovante."
La Cour des comptes pointe du doigt les collectivités régionales qui "ne jouent pas leur rôle de coordinateur d’un secteur dans lequel interviennent tous les nivaux d’administration."
La Cour des comptes souligne de nombreux défauts dans la stratégie politique en matière de tourisme dans notre île. "À La Réunion, la Région s’était fixé pour objectif de parvenir à créer 1 000 chambres classées entre 2006 et fin 2013", lit-on dans le rapport, "la mobilisation d’une enveloppe de subventions régionales de 4 M€ a conduit à la création effective de 117 chambres, les autres concernent des hôtels en cours de construction ou dont les travaux n’ont pas encore démarré", révèle le rapport de la Cour des comptes.
Dans le rapport, certaines solutions sont évoquées pour relancer le tourisme. Pour les collectivités, il s’agit, entre autres, d’élaborer un "plan stratégique, actualisé, fondé sur une observation du secteur", de "développer une politique de formation des professionnels et de sensibilisation de la population afin de mieux répondre aux attentes de la clientèle internationale." Autre proposition, créer un guichet unique pour les aides aux investissements hôteliers. L’Etat est lui appelé à supprimer les défiscalisations "Girardin" en faveur d’investissements productifs. Une proposition qui n’est pas validée par le Ministre des Outre-Mer.
À ce rapport, épinglant les politiques publiques en termes des stratégies touristiques et notamment celles de la Région Réunion, le président du Conseil régional, Didier Robert a répondu "la collectivité estime mener une politique globalement volontariste et structurée en travaillant aussi sur une modernisation et une mutualisation du produit muséal, tout comme pour le transport en commun ainsi qu’à la modernisation des aéroports."