Les Français sont 2 fois plus nombreux qu’il y a dix ans à téléphonner au volant. Un comportement dangereux également observé à La Réunion. Les verbalisations augmentent de 2 à 5% par an.
Selon le baromètre 2014 d’Axa Prévention, le téléphone au volant est un délit de plus en plus rencontré. Les automobilistes qui téléphonent en conduisant sont deux fois plus nombreux qu’il y a dix ans. Ce comportement à risque constaté sur les routes de France se retrouve également à La Réunion.
Chez les gendarmes, le nombre de verbalisations augmentent de 2 à 5% chaque année. Avec l’alcool et la vitesse, le portable au volant est l’un des travers les plus répandus.
Selon le baromètre Axa, 34% des automobilistes français reconnaissent téléphoner en conduisant. Parmi les utilisateurs de portables au volant, 42% n’utilisent pas de kit mains libres. Pour, le commandant Meyblum, l’utilisation de kits ne se démocratise pas. "On ne verbalise pas parce que les gens communiquent avec un téléphone portable mais parce que les gens utilisent leur téléphone en le tenant en main", explique-t-il.
Le chef d’escadron poursuit : "Le téléphone est devenu quasiment une partie intégrante de soi, à un moment donné, il va falloir qu’on trouve des solutions techniques". Le commandant évoque notamment des dispositifs qui empêcheraient le téléphone de fonctionner lorsque le moteur tourne. "En termes de prévention c’est fait, mais en terme d’intégration pour l’automobiliste c’est beaucoup plus compliqué", ajoute-t-il.
Les envois et consultations de SMS alimentent ces comportements dangereux. Un changement dans les habitudes des automobilistes qui concernent majoritairement les jeunes de 18 à 25 ans. 57% d’entre eux avouent utiliser leur téléphone pendant la conduite.
Des changements de comportement positifs sont toutefois observés, notamment en ce qui concerne l’alcool et la vitesse en France. Les sondés qui admettent rouler à plus de 160 km/h sont passés de 29% en 2004 à 19% en 2014. 6% des Français prennent par ailleurs le volant après avoir bu 4 à 5 verres, soit une part deux fois moins importante qu’en 2004.