La situation est tendue au Mali où les troupes françaises sont en intervention pour repousser les djihadistes au Nord du pays. Les troupes africaines devraient bientôt se joindre aux forces françaises.
Alain Maharaux a vécu une dizaine d’années au Mali et la situation actuelle l’inquiète. Professeur de géographie, il a enseigné dans le pays où il s’est fait des amis. Ces derniers lui donnent régulièrement des nouvelles de la guerre au Mali.
Ils sont inquiets car ils savent que "l’armée malienne n’a pas les moyens matériels et logistiques d’arrêter cette poussée du Nord. Donc c’est vraiment un soulagement l’armée française qui arrive quasiment en libérateur", explique André Maharaux.
Mais il se rappelle que dix ans auparavant, la situation était déjà tendue dans le pays où les enlèvements étaient fréquents. Aujourd’hui, André Maharaux scrute la moindre information sur le Mali pour suivre l’évolution de la situation.
Il espère que la tension retombera rapidement grâce à la présence de l’armée française. Alain Maharaux prévoit de retourner au Mali une fois la guerre terminée. Pour lui ce pays représente une terre chaleureuse à laquelle il est particulièrement attachée.
"Lorsqu’on vient au Mali on pleure en deux fois, la première fois quand on arrive parce qu’on ne sait pas ce qui nous attend et une seconde fois quand on quitte ce pays puisqu’on y est déjà attaché", raconte Alain Maharaux.
2.000 militaires français sont déjà en place au Mali et le chiffre de 2.500 initialement prévu pourrait être dépassé, selon le ministre de la Défense française Jean-Yves Le Drian.
Lors d’un sommet hier à Abidjan en Côte d’Ivoire, les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), ont lancé un appel à l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour fournir "immédiatement" un "appui logistique et financier" afin de permettre aux forces africaines de se déployer.