A Saint-Joseph au lycée de Vincendo, l’artiste réunionnais Méo a réalisé sa dernière œuvre. Il a fait une fresque qui représente un marmaille jouant de la musique au milieu de ses manuels scolaires. Problème : l’artiste a barré l’intitulé "Histoire de France" pour le remplacer par "Zistwar la Rényon". Après la polémique, l’artiste n’aura pas à modifier sa fresque.
Il y a quelques jours, une polémique a débuté autour d’une œuvre de l’artiste Méo dans un lycée de Saint-Joseph.
Il a rectifié le titre du manuel scolaire mais inscrire l’histoire de la Réunion à la place de l’histoire de France veut-il dire qu’elle est plus importante ? C’est ce que pense le corps enseignant. Le proviseur ne trouverait pas l’œuvre conforme à la commande.
Le rectorat indique que "la situation est réglée au lycée de Vincendo. Le pôle valeurs de la République du ministère a confirmé la position du recteur sur la fresque de Méo qui estimait que la solution proposée par l’artiste d’accompagner son œuvre par un texte explicatif était la meilleure pour sortir du conflit. Il a donc indiqué au proviseur qu’il convenait désormais de clôturer ce dossier en ne demandant pas à l’artiste de modifier son œuvre et en affichant le texte rédigé par ce dernier pour expliquer le sens de son travail."
Dans un communiqué, le PLR (Pour La Réunion) "se rejouit de la décision du recteur de l’académie" :
"Suite à la volonté de censure de l’artiste et de sa fresque murale “Zolikèr”, le PLR a pris connaissance de la décision du recteur d’académie pour qui l’oeuvre d’art n’est “pas contraire aux valeurs de la République”. L’artiste Méo avait réalisé une fresque murale au lycée de Vincendo représentant un jeune homme, assis sur un roulèr, entouré d’oiseaux, d’un bértèl et de livres dont un avec la mention “histoire de France” barrée et remplacée par “zistwar La Rényon”. Suite à la polémique, le PLR avait, dans un communiqué du 11 avril, soutenu l’artiste et condamné toute velléité de censure. Pour le PLR, cette décision du recteur est une victoire pour la liberté d’expression.
Remettre en cause l’indépendance d’un artiste est une dérive profondément inquiétante. Le PLR réaffirme son plein soutien à la liberté d’expression, à la liberté de création artistique, et loue la décision du recteur d’académie de protéger ces valeurs."
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