La directrice de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise (OVPF) est en direct dans le 12h30 d’Antenne Réunion.
Le volcan du Piton de la Fournaise en éruption, une actualité développée en direct avec Aline Peltier, la directrice de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise (OVPF).
Cette nouvelle éruption du Volcan survenue ce vendredi 13 juillet était attendue. Pourtant, la directrice de l’Observatoire parle d’une "petite éruption".
"Nous avons fait un survol ce matin grâce au concours de la Section aérienne de gendarmerie (Sag) et du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) vers 8 heures. Les débits actuellement observés en surface sont relativement faibles, notamment si l’on compare avec les éruptions de 2017 ou 2018."
"Même si nous avons une activité sur une grande distance, sur 1 kilomètre de fissures qui se sont ouvertes. Celles-ci restent faibles en terme de débit éruptif."
Il s’agit de la 3e éruption de l’année. Mais elle présente une caractéristique particulièrement rare, indique Aline Peltier.
"Le point particulier de cette éruption, c’est sa localisation. La partie qui a été intrudée par le magma cette nuit n’avait pas été intrudée depuis 4 siècles. C’est pour ça que l’on n’avait plus l’habitude de voir des éruptions aussi visibles depuis le Pas de Bellecombe. "
"Malheureusement, cette éruption va endommager une bonne partie du sentier de randonnée qui menait au sommet du volcan, puisqu’elle suit la trajectoire Chapelle de Rosemont / Formica Leo, qui est un sentier de randonneur très fréquenté pour les personnes qui veulent se rendre au sommet."
Les éruptions sont situées sur le flanc Nord du Volcan. Selon les statistiques de l’Observatoire, les éruptions ne durent pas dans ce secteur.
"C’est un secteur relativement plat, qui n’était pas intrudé depuis 4 siècles. Donc qui ne montre pas une activité extrêmement fréquente et vigoureuse. Les éruptions qui sont dans ce secteur sont généralement de courte durée. Cela ne veut pas dire que cette éruption va être de courte durée. Mais en moyenne, on observe des durées un peu plus faibles", indique Aline Peltier.