Leur mouvement a démarré il y a 5 mois. Les sages-femmes sont de nouveau en grève ce jeudi. Elles réclament toujours le statut de praticien hospitalier.
Les sages-femmes de l’île se sont une nouvelle mobilisées jeudi 20 mars. Leur mouvement, entamé en octobre dernier se poursuit. Leur principale revendication : l’obtention du statut de praticien hospitalier. Jusqu’à présent, la profession évolue sous le statut de personnel paramédical.
Les sages-femmes et les sages-hommes souhaitent se faire entendre de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. La ministre avait annoncé, le 4 mars dernier, la création d’un statut spécifique pour ces professionnels. Une annonce qui n’avait pas satisfait la profession. Ce jeudi, elles ont promis de renouveler les journées de grève, tant qu’une solution durable et juste ne sera pas trouvée.
Sylvie Laberibe, sage femme libérale à Saint-Joseph, a d’ailleurs décidé de ne recevoir aucune patiente ce jeudi. Une façon de répondre à l’appel à la grève lancé à l’échelle nationale.
A La Réunion, on compte quelque 400 sages-femmes et sages-hommes. Ces professionnels, souvent diplômés, au minimum, d’un bac+5, ont le droit d’émettre des ordonnances. Le métier est donc considéré dans les faits comme une profession médicale. C’est sur le papier que cela coince. Avec ce statut, la profession dispose d’un salaire moins élevé qu’un praticien hospitalier, à diplôme égal.
Une situation qui met à mal l’image du métier selon les sages-femmes qui souhaitent plus de reconnaissance. "Que cette discrimination cesse, ça aura un impact sur la santé publique", indique Sylvie Laberibe. La sage-femme avance des perspectives d’amélioration des résultats en matière de santé périnatale.
Suivi de grossesse, dépistage de pathologies, les sages-femmes ont la possibilité de détecter les problèmes mais doivent ensuite passer le relais aux médecins. Elles souhaitent donc un statut plus équitable.