La Confédération générale des travailleurs de La Réunion va fêter ses 50 ans en juin. Georges-Marie Lépinay, ancien secrétaire général, se rappelle de l’évolution du syndicat.
La CGTR (Confédération générale des travailleurs de La Réunion) a été créée en juin 1968. George-Marie Lépinay, ancien secrétaire général, revient sur les débuts du syndicat et son évolution.
"Il est évident que les syndicats d’une manière générale subissent des attaques. Les structures ont des différences."
"Des camarades ont décidé de se mettre de côté en 2014 à la CGTR Sud. Ils continuent leur vie et nous la nôtre. On se relève de cela en faisant plus. Certains partent, il faut qu’on développe alors notre activité. La commémoration va permettre de développer notre activité."
"Il y a incontestablement la montée de l’individualisme qui est favorisée. Il y a la division des syndicats. Au début du siècle dernier, il n’y en avait qu’une organisation syndicale en France."
"Il y a des différences entre les syndicats. Souvent les organisations syndicales se retrouvent dans l’action lors d’une intersyndicale. Il y a la recherche et le besoin d’une action commune."
"Il faut partir des problèmes existants. Les conditions sont réunies pour des grandes mobilisations unitaires. Il y a eu la suppression des contrats aidés, cela interpelle tout le monde : les organisations syndicales qui se battent pour l’emploi, les collectivités dont les services ne peuvent plus fonctionner, les associations."
"On pourrait y ajouter la fonction publique. La SNCF c’est en métropole, mais la méthode et les objectifs fixés vont impacter La Réunion."
"Il y a l’interférence des partis politiques. Il y a une spécificité, c’est la CFTC. Le mouvement syndical lui-même est amené par les revendications. Si on veut aller plus loin et changer la société : faire que le travailleur ne soit pas exploité en permanence, il y a forcément une inspiration politique."
"Cela se fête. Ce sont les noces d’or. C’est aider nos camarades à s’approprier leur propre histoire."