Les fermetures des bureaux de Poste dans les quartiers. Lorsque les bureaux de Poste dans les quartiers sont de moins en moins fréquentés, la Poste fait le choix de les fermer. Mais pour ne pas totalement disparaître, elle met en place des partenariats, avec les mairies ou avec les commerçants. Pour ces derniers d’ailleurs, cette collaboration est aussi un moyen de perdurer, comme au Bernica.
Les portes du bureau de Poste du Bernica sont closes. Rien de surprenant aujourd’hui. Les habitants vont devoir pourtant s’habituer à cette image, car leur bureau fermera définitivement dans quelques semaines. Une nouvelle qui est loin de faire l’unanimité dans le quartier.
"Mi trouve que lé pas bien, parce que beaucoup de gens n’ont pas de transport. Et surtout le ban vieux na l’habitude de venir à la Poste du Bernica, pour moi aussi comme je passe de temps en temps, ce n’est pas bien."
"En plus à Bernica la évolué. Néna un nouvel immeuble là, en bas, beaucoup de monde y habite maintenant Bernica. Mi comprend pas pourquoi bana i ferme ça."
"Tout le temps mi sava au Guillaume, mais là-bas néna trop de moun."
Selon la Poste, les clients seraient moins nombreux à fréquenter les lieux. Mais, pour ne pas disparaître totalement, un partenariat avec les commerçants a été proposé. Un point-relais, où l’essentiel des services postaux sera retrouvé. L’appel d’offre est en cours. Mais pour le moment, seul un magasin y a répondu.
"D’une part, c’est pour ne pas laisser cette entreprise mourir. Et de deux, comme on a un manque de clientèle, ça pourra nous ramener un peu de monde à ce point-relais. En sachant que ce n’est pas un projet acquis, c’est en cours", indique Fabrice Juvenal, gérant de magasin.
À Saint-Denis, ce partenariat existe depuis deux ans. Dans le quartier de Bois-de-Nèfles Sainte-Clotilde, un épicier est devenu un point-relais. Un choix qu’il ne regrette pas.
"C’est gagnant-gagnant. On garde un lien de proximité avec les habitants de quartier. Avec l’épicerie coopérative, nous constatons une augmentation du passage. Les gens viennent plus retirer du courrier, donc ça nous fait des clients supplémentaires", met en avant Ludovic Sautron, épicier et responsable du point-relais de Bois-de-Nèfles Sainte-Clotilde.
À Saint-Paul, le bureau de Saint-Gilles-les-Hauts serait désormais centralisateur. À Tan Rouge, un autre concept pourrait être mis en place. Un facteur guichetier, déjà expérimenté au Tévelave.