La tempête Fakir est passée rapidement sur La Réunion mardi. L’épisode a été rapide mais très intense. Beaucoup de dégâts sont à déplorer. Certains Réunionnais s’interrogent sur les mesures prises par les autorités.
La tempête Fakir a concerné La Réunion de lundi soir à mardi en fin de matinée. Le phénomène a gagné en intensité et en vitesse dans la nuit. Le système dépressionnaire est passé au plus près de La Réunion entre 7 et 10 heures du matin.
Des mesures ont été prises en tout début de journée. Les avis de vigilance fortes pluies et vents forts ont été renforcés dès le matin. Le préfet a diffusé un appel à la vigilance et a d’abord déconseillé les déplacements dans le Nord et l’Est aux alentours de 7 heures du matin avant que cet avertissement ne concerne toute La Réunion.
Les conditions se sont rapidement dégradées dans différents secteurs de La Réunion : dans l’Est, le Sud comme l’Ouest.
Les vents forts ont été les événements marquants du passage de Fakir sur La Réunion. Les rafales ont dépassé les 150 km/h dans les Hauteurs de l’île.
Beaucoup d’arbres se sont couchés sur les routes de La Réunion. Certains sont tombés sur des véhicules.
C’était notamment le cas à Saint-André avec un camion immobilisé sur la 4 voies qui a provoqué d’importants embouteillages. Le conducteur a été légèrement blessé.
Une mésaventure similaire est arrivée à Johnny qui se rendait au travail. Il était piégé dans les bouchons lorsque son véhicule s’est retrouvé prisonnière d’un glissement de terrain, elle a été aplatie par 4 tonnes d’arbres et de branches. "Je me suis retrouvé coincé à l’intérieur. J’avais pas vu ces conditions que je suis sorti pour aller au travail, mais on se rend compte qu’il n’y avait pas à le faire", raconte-t-il.
Les conditions météorologiques ont aussi provoqué beaucoup de dégâts sur les routes. La route du Littoral a dû être fermée pendant une partie de la journée.
Le député Thierry Robert explique qu’il va demander au gouvernement d’enquêter sur les responsabilités suite à ce qu’il qualifie de "mise en danger des citoyens".
Le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, a répondu : "Je ne rentre pas dans les polémiques. La mission de l’Etat est de protéger les citoyens et de prendre les meilleures décisions possibles."
Les services de Météo France expliquent que le phénomène a été plus intense que prévu. Aussi, le système dépressionnaire provoquait des conditions météorologiques proches du seuil cyclonique.