Ce lundi, le ministre de l’intérieur est auditionné à l’Assemblée Nationale dans le cadre de l’affaire Benalla. Réactions à La Réunion.
Le président de La République - Emmanuel Macron - s’est exprimé concernant l’affaire Benalla. Il reconnaît des "dysfonctionnements" et il a également promis que son ancien collaborateur ne restera pas impuni.
Sur l’île, les Réunionnais et les syndicats de Police réagissent. Ils attendent des explications et condamnent le geste d’Alexandra Benalla, filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai.
En clair, les vidéos montrant Alexandre Benalla - proche collaborateur du chef de l’Etat - , en train de frapper et malmener des manifestants le 1er mai à Paris alors qu’il accompagnait les forces de l’ordre en tant qu’"observateur", ont plongé depuis la semaine dernière l’exécutif dans sa plus grave crise.
Pour le syndicat Alliance 974, cette nouvelle affaire vient entacher, une nouvelle fois, l’image de la Police.
Dans cette affaire, Alexande Benalla - conseiller de 26 ans - a été licencié vendredi dernier, le 20 juillet. Parallèlement, l’employé de LREM Vincent Crase, avec Alexandra Benalla le 1er mai, et trois haut gradés de la police soupçonnés d’avoir transmis à Alexandra Benalla des images de vidéo-surveillance de l’incident ont été mis en examen dimanche soir.
Les deux premiers notamment pour "violences en réunion" et les trois policiers notamment pour "violation du secret professionnel".
Ce lundi est aussi marqué par l’audition du minitres de l’Intérieur - Gérard Collomb - par la commission des Lois de l’Assemblée qui s’est transformée en commission d’enquête.
Le ministre de l’Intérieur, appelé à la démission par des personnalités de droite et de gauche, doit répondre à une série de questions sensibles. Les Réunionnais interrogés ce matin sont nombreux à attendre les explications de Gérard Collomb dans cette affaire
Le numéro 2 du gouvernement était au courant des faits dès le 2 mai. Pourquoi n’a-t-il pas réagi plus tôt, en saisissant la "police des polices" ou la justice ? L’opposition accuse le pouvoir d’avoir voulu étouffer l’affaire.