Le 1er février 2018, les militaires de Saint-Benoît ont mis fin à toute une série d’excès de vitesse commis au cours des huit derniers mois par un dionysien de 49 ans, au guidon de sa moto BMW HP 4.
"Cette interpellation met fin à plusieurs mois d’enquête conjointe des forces de l’ordre du Centre automatisé de traitement des infractions (CACIR) de RENNES et de l’EDSR de la Réunion" explique la gendarmerie de La Réunion.
Le mis en cause, circulait avec "une immatriculation erronée, une des lettres ne correspondant pas à la carte-grise. Ceci explique le fait qu’il n’ait jamais reçu les 33 avis de contraventions transmis par le CACIR".
"A l’origine de la saisine des forces de l’ordre, une plainte de l’automobiliste titulaire de l’immatriculation relevée par les radars au passage de la moto, victime de cette « doublette » qui n’a eu aucun mal à se justifier, son véhicule étant bien un véhicule léger. Les policiers et gendarmes du CACIR ont alors regroupé les infractions non prescrites (moins d’un an) imputables à cette moto et ont effectué des recherches en recoupant les immatriculations approchantes dans le fichier des cartes grises".
C’est ainsi que l’EDSR de la Réunion a été saisi du dossier puisqu’une moto correspondant aux photos enregistrées était immatriculée à Saint-Denis.
Les investigations des gendarmes ont permis l’interpellation de l’auteur lors d’un contrôle routier, le 1er février dernier.
Son audition n’a été réalisée que le 10 février, après réception du dossier complet transmis par le CACIR. les 33 avis de contraventions cumulés depuis avril 2017 ont été présenté un à un à l’intéressé.
Parmi ceux-ci :
- 3 excès de vitesse de plus de 50 km/h, le plus élevé étant de 161 / 152 retenu/ 70 Km/h,
- 6 excès compris entre 40 et 50 km/h,
- 9 entre 30 et 40 km/h,
- 6 entre 20 et 30 km/h,
- 9 de moins de 20 km/h de dépassement.
"31 de ces infractions ont été constatées par les radars de la capitale Réunionnaise et deux des plus grands excès ont été enregistrés à ST-LEU et ST-PIERRE".
"Le propriétaire de la moto a reconnu être l’auteur de chacune des infractions et explique qu’il ignorait l’erreur sur sa plaque, celle-ci ayant été posée à l’achat du véhicule par le concessionnaire. Ces explications sont appuyées par un courrier dans lequel le professionnel motociste déclare être à l’origine de l’erreur commise lors de l’impression de la plaque d’immatriculation".
Le pilote explique les excès de vitesses répétitifs en évoquant la forte réactivité à l’accélération de son engin.
Il devra répondre des 33 infractions relevées par les radars automatiques le 15/06/2018 devant le tribunal de police de Saint-Denis. "Il encourt une suspension, voire l’annulation de son permis de conduire, et n’aura la possibilité de récupérer l’usage de son véhicule qu’après jugement, sa moto faisant l’objet d’une saisie judiciaire".