Les compagnies Air Madagascar et Corsair se livrent une vraie bataille aérienne depuis quelques mois. Le gouvernement malgache a récemment pris la décision de suspendre les droits de trafic de Corsair.
L’Aviation Civile de Madagascar (ACM) a décidé de ne pas renouveler les droits de transport de la compagnie Corsair. Cette dernière assure le trafic entre Saint-Denis et Antananarivo, tout comme Air Madagascar.
Le ministre des Transports et de la Météorologie de Madagascar a décidé de ne pas reconduire l’autorisation de trafic de Corsair. La concurrence causée par la compagnie a un impact trop important sur Air Madagascar.
La compagnie nationale malgache s’exprime dans un communiqué et "se félicite de cette prise de décision ferme et courageuse du gouvernement".
Malgré cette interdiction, la compagnie Corsair continue pourtant de vendre des billets d’avion.
Corsair espère que le gouvernement malgache fera marche arrière. "L’exploitation de la ligne Réunion / Madagascar est essentielle pour le maintien d’une concurrence saine et loyale", déclare la compagnie dans Le Quotidien de La Réunion.
L’ACM avait accordé à la compagnie Corsair une autorisation d’exploiter la ligne Saint-Denis / Antananarivo. Une liaison possible depuis le mois d’avril 2017. Cela à condition d’un apport de touristes supplémentaires.
La compagnie Corsair n’a pas rempli les termes du contrat. Elle est confrontée à des sièges vides. Pour réussir à s’en sortir, elle est même obligée de faire chuter les prix des billets.
Une pratique déloyale
"La libéralisation des airs est indispensable. Mais elle doit par essence se faire en fonction de règles de jeu équitables, au bénéfice des passagers et des compagnies en présence", déclare Air Madagascar dans un communiqué.
La baisse des prix est anticoncurrentielle. Cela a fait chuter le taux de remplissage d’Air Madagascar. Le coefficient est passé de 53 % à 29% aujourd’hui.
Une réunion est prévue fin février entre l’aviation civile malgache et française pour évoquer le dossier.