Le dispositif ParcourSup a été présenté au courant du mois de janvier. A La Réunion, les réactions sont mitigées.
Un meilleur accompagnement vers les bancs des études supérieures c’est l’ambition de la nouvelle modalité d’admission. Les bacheliers ont jusqu’au 13 mars pour établir dix vœux avant que l’Université ne réponde aux lycéens.
L’intersyndicale des lycéens, étudiants et enseignants tire la sonnette d’alarme et craint une sélection abusive. Pour Samantha Potin, présidente de l’UNEF, "quand on parle de capacité d’accueil, de modalité d’appréciation, de co-efficience, c’est de la sélection donc on ne pourra pas l’accepter à l’Université de La Réunion, quand on connait les conditions sociales de l’Université."
Le ParcourSup permettra aussi de créer des admissions sur conditions. Un problème de taille pour les enseignants du supérieur qui dénoncent le manque de moyens. Ainsi, selon Chloé Bourmaud, enseignante-chercheuse et secrétaire académique du SNESUP, "il va y avoir des oui si, parce qu’il y a pas mal d’étudiants qui vont finalement être acceptés à l’Université. Mais on va leur demander de faire des modules supplémentaires et de passer leur L1 en deux ans. Sauf qu’on a pas eu le temps de réfléchir à ces modules supplémentaires et on a pas les moyens pour le faire."
Pour les responsables pédagogiques, il faut que les élèves et les professeurs changent leur rapport à l’orientation. Pour Vêlayoudom Marimoutou, recteur de l’académie de La Réunion, "l’orientation est quelque chose qui doit faire partie de la culture des élèves et des étudiants."