Les syndicats ont manifesté leur mécontentement alors que la direction du CHU s’apprête à présenter un plan de restructuration de l’organisme aux ministères.
Le Comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins (Copermo) se rassemble ce 31 janvier pour étudier le plan de restructuration du CHU de La Réunion. Cette rencontre est primordiale pour l’avenir des hôpitaux de l’île.
Le plan de retour à l’équilibre voit la mise en place de plusieurs mesures : la suppression de 155 postes - des départs à la retraite non remplacés - et la restructuration des services mais aussi la fermeture de l’hôpital de Cilaos. 4000 personnes ont signé une pétition contre ce dernier point.
"On ne peut pas accepter ces suppressions de postes et la fermeture de 100 lits. Il y va de la santé de la population réunionnaise et même de l’océan Indien. Notre rôle premier est d’abord une bonne qualité de soin. Il faut qu’on ait tous les outils nécessaires pour faire notre métier", déplore Lionel Camatchy, président de la CFTC.
La direction maintient son plan
Le conseil de surveillance a validé le plan de restructuration malgré l’opposition des syndicats. La direction se dit confiante alors que le rapport sera présenté le 31 janvier devant le comité interministériel.
"Je suis confiant mais vigilant tant qu’on a pas le résultat de ce dossier Copermo. Je pense que ce dossier a été reconnu comme solide", explique Lionel Calenge, directeur général du CHU (Centre hospitalier universitaire) de La Réunion.
"S’il donne un avis favorable à notre plan, l’Etat va débloquer les 50 nouveaux millions pour financer l’établissement hospitalier de Saint-Pierre qui est presque terminé. Sinon, il faudra qu’on supporte 110 millions d’emprunt", rappelle Jean-Paul Virapoullé, président du Conseil de surveillance de la direction du CHU.