Président de la Chambre d’Agriculture, Jean-Bernard Gonthier intervient en direct dans le 19h d’Antenne Réunion.
Un peu plus de 24h après le passage de Berguitta, en ce qui concerne les dégâts pour les agriculteurs, Jean Bernard Gonthier a dressé un premier bilan. "Nous avons un pré-bilan. Le bilan complet, on l’aura autour de lundi, mardi, puisque nous n’avons pas pu joindre tous les agriculteurs. Le bilan est catastrophique pour le monde agricole."
"Difficile de chiffrer pour l’instant les pertes, on est parti sur les types de cultures touchées : plus 50 bovins perdus on risque d’aller au-delà. Un élevage a perdu plus de 13 000 volailles...", poursuit le président de la Chambre d’Agriculture.
"Le maraîchage dans le Sud, jusque dans l’Ouest, tout ce qui dit maraîchage de plein champ a été touché à hauteur de 90 %, de même pour les serres qui ont été débâchées. Je félicite les serristes car on n’a pas eu de perte de structures grâce au débâchage, mais des pertes de production."
"Les voiries d’exploitation ont été touchées depuis Saint-Philippe jusqu’à l’Ouest. Il faut remonter à Firinga pour remonter à ce point-là. En terme, d’eau, on pouvait comparer certaines zones à Hyacinthe. Mais ça fait un moment que nous n’avons pas été confrontés à un phénomène de cette ampleur."
Des agriculteurs qui réclament l’état de calamité agricole ! Jean Bernard Gonthier explique comment va se dérouler la procédure exactement.
"Comme la catastrophe naturelle demandée par les maires, il faut prouver qu’il y a eu une situation exceptionnelle par rapport au climat. On peut le faire avec des records qui ont été atteint pour les pluviométries, avec plus de 700 mm d’eau dans certains endroits. On va demander à l’État la mise en place de la commission de calamité pour estimer les pertes."
Les prix des fruits et légumes de manière général risquent d’augmenter dans les prochains jours.
"Les prix pour le consommateurs vont augmenter. Même à Salazie le chouchou a été touché. Les légumes qui ont des cycles courts, comme la salade ou les brèdes vont être vite rattrapés. Mais difficile d’avoir des prix corrects dans les jours qui viennent pour tout le reste."