L’INSEE révèle les résultats d’une enquête mise en place avec la mairie de Saint-Denis. Il s’agit du portrait de la population et de l’habitat de St-Denis et il s’avère qye les 18 secteurs affichent des profils très contrastés. Objectifs de ce partenariat : "disposer d’une vision globale en terme d’aménagement et de besoins en logements" et obtenir un outil pour réaliser le schéma directeur du logement social.
En 2008 et 2014, la population à Saint-Denis reste stable en passant précisément de 145 200 à 144 600 habitants. Quant au nombre de ménages dans le chef-lieu, il augmente pour passer de 56 200 à 60 800.
L’INSEE révèle également les ménages sont plus petits à Saint-Denis et passe donc de 2,6 personnes par ménage à 2,3 personnes par ménage.
A Saint-Denis, l’INSEE constate donc une hausse du nombre de personnes seules et moins de familles.
De nombreux logements collectifs et un parc social étendu
Toujours selon l’INSEE : l’habitat collectif prédomine à Saint-Denis avec 62% des ménages contre 31% à La Réunion. Autre constat : Saint-Denis comptabilise peu de ménages propriétaire de leur résidence principale (30% contre 51% à La Réunion).
Le chef-lieu totalise également de nombreux logements sociaux : "21 000 logements locatifs sociaux, 34% des résidences principales contre 22% à La Réunion et Saint-Denis est la 2e commune par le poids du parc social".
Toujours en ce qui concerne le logement, l’INSEE souligne "un parc social ancien mais des constructions récentes aussi. 4 logements sur 10 datent de plus de 30 ans et 2 logements sur 10 ont moins de 10 ans".
En ce qui concerne les revenus : ils sont plus élevés à Saint-Denis que sur l’ensemble de l’île mais nettement plus faibles qu’en métropole. L’INSEE précise qu’à Saint-Denis, on observe une meilleure insertion dans l’emploi : part de personnes en emploi 49% contre 45% à La Réunion.
Autre constat : Saint-Denis totalise davantage de cadres et professions intermédiaires : 43% contre 36% à La Réunion.
Mais l’INSEE insiste également sur les disparités importantes qui existent entre les différents quartiers de Saint-Denis.
Les revenus les plus élevés sont à La Montagne (8e km) et dans le centre-ville.
Les 8 secteurs fragiles des "Bas" sont : Petit-Ile : Bas de La Rivière, Marcadet, Vauban-Camélias-Providence, Le Butor-Sainte-Clotilde, Le Chaudron, Prima, le Moufia et Domnjod. Ce qui représente 74 800 habitants, soit 52% de la population à Saint-Denis.
Les 8 secteurs fragiles des Bas rassemblent 10 des 11 quartiers de la Politique de la Ville.
L’INSEE souligne également des structures familiales spécifiques et une population jeune avec davantage de personnes seules dans ces quartiers (40% des ménages contre 35% à St-Denis / 45% au Moufia) mais aussi davantage de familles monoparentales (23% des ménages / 20% sur l’ensemble de Saint-Denis et 28% au Chaudron).
L’INSEE précise également que la population est jeune dans ces 8 quartiers "fragiles" des Bas. Pour plus de précision : 48% des habitants ont moins de 30 ans (44% à Saint-Denis / 53% dans le quartier du Moufia).
Toujours dans ces 8 quartiers des Bas, l’INSEE souligne un manque d’emplois et une précarité monétaire accrue, les ménages éligibles aux logements sociaux sont aussi plus nombreux. Le parc social est étendu et ancien dans ces 8 quartiers. Dans les quartiers du Moufia et de Domenjod, il existe peu de logements sociaux malgré de nombreux ménages éligibles.
Autres constats : il y a plus de logements surpeuplés sur le littoral Est de Marcadet, jusqu’à Prima.
Dans les Bas de Saint-Denis, les 4 secteurs les plus favorisés sont : le Centre-ville, la Source, Bellepierre et Montgaillard, colline des Camélias. Ce qui représente 29 100 habitants (20% des la population de Saint-Denis).
Dans ces quartiers : l’INSEE compte davantage de personnes seules et de personnes âgées. La population est "bien mieux insérée sur le marché du travail et les revenus sont plus élevés". L’INSEE totalise également moins de ménages d’éligibles et de logements sociaux et des situations contrastées.
Les 6 secteurs des Hauts et de mi-pente sont : La Montagne (8e km), La Montagne (15e km), le Brûlé, Saint-François, Bois de Nèfles et La Bretagne.
Dans ces six quartiers, le modèle familial dominant est le suivant : les couples avec enfant(s).
L’INSEE constate que dans ces quartiers, les habitants sont plus souvent en emploi et les revenus sont plus élevés en moyenne. Les propriétaires sont aussi plus nombreux et le parc social peu développé.