Un homme originaire de l’Inde est venu à La Réunion après avoir été rejeté par sa famille et menacé par des policiers suite à la révélation de son homosexualité. Les rapports homosexuels sont punis par la loi dans le pays.
Le jeune Viken Joshi a dû fuir l’Inde à cause des persécutions qu’il a subi liées à son homosexualité. L’homme a été rejeté par sa famille, abusé sexuellement par des policiers puis menacé de mort. L’acte sexuel entre personnes de même sexe est passible de prison à perpétuité dans le pays.
Viken Joshi a décidé de chercher un lieu où il ne serait pas poursuivi à cause de son orientation sexuelle. Il s’est tourné vers La Réunion : "J’ai dû venir ici parce que je devais trouver un endroit où je serai en sécurité et pour lequel il n’était pas trop difficile d’obtenir un visa. C’était facile d’avoir un visa touristique et que c’est un territoire français donc c’était sûr."
Le jeune Viken Joshi a donc obtenu un visa touristique pour La Réunion. Il s’est rapproché des autorités de l’aéroport.
"Les autorités n’ont pas été très claires sur mon cas. Ils m’ont dit d’attendre quelques jours après quoi j’ai pu aller à la préfecture et demander l’aide."
Le jeune homme a fait face à des actes à caractère homophobe dans un centre.
"La préfecture m’a mis dans un centre pour personnes sans abris. J’ai fait face à l’homophobie. Il y avait des blagues, des personnes qui m’ont regardé avec insistance pour m’intimider. C’était dur."
Puis Viken a été placé dans un appartement où il vit seul en attendant que sa demande d’asile soit étudiée.
"Maintenant, je suis libre. La vie est facile, j’ai rencontré beaucoup de personnes. J’ai eu beaucoup de soutiens."
"J’ai un permis de résidence provisoire. Je n’ai pas encore le droit d’aller à l’Université ou de travailler. J’attends d’avoir un avis sur mon dossier de demande d’asile."
"Si ma demande d’asile est acceptée. Je vais continuer à apprendre le Français. Je compte aller à l’Université et reprendre mes études."
Une visioconférence sera organisée pour parler de son cas. Il faut ensuite attendre quelques semaines avant que l’institution statue. Si elle refuse, il a le droit à un renouvellement du visa provisoire pour faire appel pour un nouvel entretien.
Thierry Grondin, délégué régional de l’association Le Refuge, explique le début du périple de Viken Joshi : "Quand il est arrivé à La Réunion, il a cherché différentes personnes qui pouvaient l’aider. L’hôtel a contacté l’association Le Refuge."
Il explique être allé à la rencontre de l’Indien avec une bénévole qui parle Anglais. L’association Le Refuge l’a alors pris en charge pour l’amener à centre un centre d’accueil.
L’association a aussi contacté la préfecture pour confirmer les informations que lui avaient fourni la préfecture. "On a monté le dossier Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides est un établissement public). On l’a contacté pour lui donner les documents qu’il n’avaient pas reçu. On l’a accompagné dans ses démarches administratives."
Kévin Breteche, membre fondateur de l’association, explique : "Viken a fait des démarches avant de venir à La Réunion. Il a été en contact avec un membre de l’association qui nous l’a présenté. On a été touché par son histoire, on a voulu l’aider."
"À notre connaissance, c’est le premier cas qu’on croise. Il a été vu par une personne de l’association. Il a vécu des choses pas simples du tout. On lui apporte un soutien psychologique."
- For English-speaking readers -
Viken Joshi came to Reunion Island after having been persecuted in India for his sexual orientation. His family rejected him when they learned he was gay.
Also policemen sexually abused him and made death threats to prevent him from telling the public about what they had made him go through.
Viken Joshi decided then to move somewhere he would be safe. Reunion Island was the easier choice, being French territory and with less "visa hassle" as he put it.
Viken Joshi spoke to Antenne Réunion about the persecution he faced in India and asking for asylum in Reunion Island.
He was put in a center for homeless people first before getting a place of his own. Viken Joshi says he is "enjoying the freedom" as he learns French and meets people waiting for the french government to study his asylum application.
"I have an interview which will further determine whether they will grant me asylum or not. It would be ideal if they do. I just have to talk about my truth, my story and my situation."
"I’m working on campaigning against the sections 3-77 and trying to advocate for people like me and my community in India and the hardship that they go through, not just India but throughout the world."