Suite à la mort de Corine, des suites des coups portés par son conjoint, l’Union des femmes réunionnaises dénonce ce nouveau drame de la violence conjugale.
Samedi après-midi dans le quartier de la Trinité à Saint-Denis, Corine succombe aux coups portés par son conjoint. Un acte qui révolte l’Union des femmes réunionnaises, à travers sa présidente, Huguette Bello.
"« Ne me tue pas ! »
Une profonde tristesse nous saisit à l’annonce d’un nouveau féminicide, ce samedi 28 octobre 2017.
Une femme de plus est tombée sous les coups de son conjoint. Corine, 42 ans, laisse deux enfants. Nous leur adressons nos plus sincères condoléances. Nous partageons leur douleur et nous les assurons de notre soutien.
La mort brutale de Corinne n’est pas un fait divers, c’est un problème politique qui renvoie au degré d’égalité, de liberté et de sécurité que l’on accorde aux femmes dans notre pays. C’est un meurtre insoutenable.
Corine avait décidé de vivre et d’échapper à la violence de son foyer. Battue à mort, elle est assassinée pour avoir réclamé sa liberté, pour avoir voulu vivre.
Sa disparition est intolérable. Les victimes de violence conjugale ont besoin de l’aide et du secours de tous. Les violences qu’elles subissent, finissent par réduire toute notre société au silence, à la banalisation et à l’acceptation. Ce n’est pas naturel d’être assassinée par son conjoint, dans sa maison, dans la rue, seule ou devant des témoins. La maison serait-elle devenue le lieu le plus dangereux pour une femme ? L’endroit où elle court le plus grand
risque pour sa vie ?
L’UFR dénonce avec force et entêtement, ces violences qui visent les femmes parce qu’elles sont des femmes et qui les persécutent jusqu’à leur ôter la vie.
Assez de ce terrorisme domestique ! Même accablées par les violences de tous types, femmes et citoyennes, nous réclamons la liberté et l’égalité !"