Le docteur Bruno Bourgeon est l’invité d’Antenne Réunion et réagit à l’annonce de Nicolas Hulot sur le glyphosate.
Ce lundi 23 octobre, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé sur RTL, qu’il souhaitait interdire le glyphosate d’ici à trois ans. Le docteur Bruno Bourgeon réagit à cette annonce.
Pour Bruno Bourgeon, interdire le glyphosate d’ici trois ans “ça n’a pas de sens. [Nicolas Hulot] dit que c’est pour préparer la suite mais à chaque fois les industriels vont dire qu’ils ne sont pas prêts. Donc ça va reporter, reporter, reporter.” A l’échelle de l’Union Européenne, “si on voulait interdire l’utilisation du glyphosate à l’échelle européenne, il faudrait 10 ou 12 pays qui signent cette interdiction tout de suite. Et ces pays doivent représenter 65% de la population européenne. Or, les seuls pays qui se sont prononcés contre l’interdiction sont les Pays-Bas, le Danemark et l’Autriche.”
Le glyphosate et les herbicides sont “plus utilisés à La Réunion parce que c’est la canne qui en a besoin et qu’on l’utilise dans les champs, dans les bordures. On l’utilise un peu partout. Les chiffres sont les suivants. La Réunion importe 250 tonnes de pesticides chaque année pour 44 000 hectares de surface agricole utile soit 5,6 kilos/hectare. Dans l’hexagone, c’est 2,3 kilos/hectares. Donc on est à 2 fois et demi plus que la consommation hexagonale.”
Coté cultures, “c’est évidemment la canne à sucre qui recouvre 2/3 de la surface agricole utile et qui utilise essentiellement des herbicides.”
Ce soir, un débat autour du film de Marie-Monique Robin “Le Roundup face à ses juges” est organisé. Rendez-vous à 18h au Barachois.