1 femme sur 5 affirme avoir subi un harcèlement sexuel dans sa vie professionnelle. Les Réunionnaises témoignent.
En France, elles sont une femme sur cinq à dire avoir subi une situation de harcèlement sexuel dans leur vie professionnelle selon une enquête de 2014. La majorité de ces harcèlements seraient commis par un collègue de travail.
Marie n’a pas vécu directement ce harcèlement sexuel mais plusieurs de ses collègues l’ont subi. "Il prenait des filles qui étaient en situation difficile. C’était le chantage au travail et ça marchait."
Pour une autre femme, le harcèlement sexuel, "c’est quelque chose qui vraiment me dérange, qui me choque." D’autant que la discrimination n’est pas toujours facile à identifier.
"Au départ ça peut être une petite plaisanterie et à la fin, non. On est pas des objets, on doit se respecter. Ce n’est pas parce qu’on est habillées d’une certaine manière ou qu’on plait dans la rue qu’on doit être interpellée au travail."
Les frontières entre séduction, humour et harcèlement sexuel sont parfois floues. Ainsi Didier Lefèvre, délégué du Défenseur des Droits à La Réunion, donne deux définitions du harcèlement sexuel.
Pour le qualifier, il faut "que les propos soient répétés et ont pour effet de positionner la personne dans des situations hostiles, dégradantes ou offensantes."
La discrimination peut également être reconnue quand quelqu’un "use de pressions graves vis à vis d’une personne en vue d’avoir des faveurs sexuelles."
Les personnes victimes de harcèlement sexuel sont protégées par la loi. Elles peuvent faire appel au défenseur des droits pour qu’une enquête soit menée au sein de l’entreprise. Ce délit est passible de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.