Dans la continuité des Etats généraux des violences faites aux femmes, le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, lance ce mercredi une campagne de sensibilisation visant à briser le silence des victimes, à mobiliser et rendre acteurs les ménages réunionnais dans la lutte contre ces violences.
Une campagne de sensibilisation sur les violences faites aux femmes débute ce mercredi 18 octobre. Une campagne lancée par Amaury de Saint-Quentin, préfet de La Réunion.
La campagne comporte deux volets : une affiche et un dépliant sur lesquels sont définis les formes et le cycle de la violence conjugale. Mais aussi un spot de 30 secondes en version créole, sous-titré en français. Le spot relate le témoignage d’une femme victime ayant subi plusieurs formes de violence conjugale.
"C’est une campagne grand public, que nous lançons aujourd’hui jusqu’à la fin du mois de novembre. Il a un double objectif : faire tomber le tabou de la parole, en incitant toutes les femmes faisant l’objet de violence à s’exprimer et à en faire part autour d’elles. Et le tabou de l’écoute, c’est inciter toute celles et ceux qui sont autour de ces femmes, à savoir les entendre, et les accompagner", explique le préfet de La Réunion.
"Les femmes doivent porter plainte, il ne faut pas garder ça pour soi, mais en parler autour de soi. Déjà avant de frapper sa femme il faut réfléchir, essayer de régler ce qui ne va pas en parlant, pas avec les coups, ça ne sert à rien."
"La campagne est une bonne chose, car beaucoup de femmes se cachent de la vérité et du mal que les hommes font. Je pense que ce clip va faire réagir les femmes, et qu’elles prennent conscience qu’elles ne sont pas là pour être battues. Il faut aussi penser aux enfants qui souffrent dans cette histoire."
"Je connais une copine qui est déjà ce cas là. Ce qui bloque c’est la peur d’être seule, de ne peut plus aimer quelqu’un d’autre, de ne pas trouver mieux, et de perdre sa famille aussi. C’est une bonne chose que le clip soit en créole, c’est plus frappant pour nous."