Juste après avoir signé une déclaration d’indépendance de la Catalogne mardi 10 octobre, le président Carles Puigdemont l’a immédiatement suspendue, en vue d’un dialogue avec Madrid. Une réunion en urgence est organisée ce mercredI. Les Espagnols de La Réunion réagissent sur cette actualité.
Une réunion de crise du gouvernement espagnol se déroule ce mercredi 11 octobre, à Madrid. Un rendez-vous important après que le président séparatiste de la région, Carles Puigdemont, ait annoncé mardi soir que la déclaration d’indépendance de la Catalogne avait été signée avant d’être suspendue afin d’ouvrir la voie à la négociation.
Natalia Sentis est sensibilisée à ce qui se passe actuellement. Originaire de la ville de Reus en Catalogne, elle est installée à La Réunion depuis deux mois.
"La première chose que j’ai ressenti en écoutant les informations, c’est de la tristesse, de la peine. Car ce n’est pas seulement un problème qui concerne les gens, mais cela relève aussi du domaine de la politique. Et ça m’a touché parce que je n’ai pas compris pourquoi mon peuple agissait de cette manière. Je suis également très inquiète sur ce qu’il va se passer ensuite. Même si ici je suis bien, éloignée de tout cela, je me préoccupe pour ma famille qui est là-bas, c’est dur."
Elle s’exprime sur le référendum : "Ce qui m’a marqué, c’est le moment où les gens ont été appelés à voter pour savoir s’ils voulaient l’indépendance ou pas, et la réponse a été la violence."
Avant de prendre position : "Je me sens à la fois Catalane et Espagnole, comme ceux qui veulent l’indépendance, mais je ne suis pas favorable pour l’indépendance de la Catalogne."
Autre réaction, celle de Juan Carlos, né à Séville, en Espagne. Egalement dans l’île, depuis un an et demi, il est chef de cuisine dans un restaurant dionysien.
"La politique actuellement menée en Espagne donne une mauvaise image du pays au niveau international. Comme les policiers pointés du doigt, qui ne font que suivre les ordres."
Ce qui l’a plus marqué, c’est la réaction du président catalan. "Il est tranquille chez lui, quand tous les gens sont dans la rue à lutter pour son pays."
Pour lui, pas d’ambiguïté à avoir : "Pour moi je suis Espagnol, la Catalogne est espagnole, même si je comprends que tout le monde a le droit de voter. C’est la démocratie, mais il y a une constitution, une loi."