Les agriculteurs de La Réunion tirent la sonnette d’alarme. Un champignon prolifère et la maladie touche tous les champs de banane. Le fruit est consommable mais sa peau est tâchée et donc moins attractive pour le client.
Les planteurs de bananes déplorent une situation devenue difficile ces dernières années. Un champignon touche l’ensemble des plantations. Les agriculteurs sont parfois poussés à jeter la moitié de leur production.
Patrick Maillot est agriculteur en bio depuis 2011. Il a planté 4 hectares de bananes : "C’est une maladie coriace qui nous pousse à jeter 50% de la production. Elles sont bonnes mais dans les restaurants scolaires, la couleur n’est pas assez bonne."
Il ajoute : "C’est juste la couleur qui est tâchée, mais elle est consommable."
Il s’agit de la moucheture noire du bananier aussi appelée maladie "Freckle".
La chambre d’agriculture suit la situation de près. Cette maladie ne touche que la peau du fruit. La chair est elle consommable sans danger. Mais les consommateurs ne sont pas attirés par des bananes aux tâches noires.
"Il est prouvé scientifiquement que la chair à l’intérieur est saine. Donc c’est juste un aspect visuel qui est défavorable. Mais au niveau gustatif et nutritionnel ou sanitaire, il n’y a aucun problème", explique David Morel, Conseiller Bio de la Chambre d’Agriculture.
Toutes les productions de l’île sont touchées par cette maladie détectée pour la première fois en 2015. Au lieu des 1 900 tonnes de bananes attendues cette année, les agriculteurs revoient leurs ambitions à la baisse avec 300 tonnes de moins.