C’est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, le président de la République souhaite étendre l’assurance chômage aux salariés et aux independants qui démissionnent une fois tous les cinq ans. Le gouvernement examine en ce moment cette réforme. À La Réunion, les avis divergent.
La volonté d’Emmanuel Macron est d’étendre l’assurance chômage aux salariés et aux indépendants. Ces derniers pourront ainsi démissionner au bout de cinq ans et percevoir une indemnité chômage.
C’est une idée qui ravit plusieurs salariés de La Réunion. Selon eux, il est difficile aujourd’hui, d’obtenir une rupture conventionnelle. Certains Réunionnais interrogés déclarent :
"Aujourd’hui, le patron n’accepte pas la démission. C’est sûr que si l’employé a dix ou quinze ans d’ancienneté, cela représente une grosse somme. Une somme assez conséquente pour lui."
"C’est une bonne chose si la personne est fatiguée ou si elle n’est pas bien au travail."
La mesure pourrait aussi concerner les commerçants et les artisans. Ils pourraient cesser leur activité et bénéficier des versements de Pôle emploi. Ce chef d’entreprise parle d’une bonne chose mais il attend que cette mesure soit plus claire.
"Si toutefois, on a envie de cesser son activité, on devrait avoir une indemnisation à hauteur de ce que l’on fait dans la vie. Il faut voir quelle garantie on lui propose", ajoute un commerçant.
"Ce nouveau dispositif doit d’abord être clairement expliqué par le gouvernement et les services de l’État. Ce que nous savons actuellement c’est qu’un collaborateur qui démissionne pourra le faire qu’une seule fois tous les cinq ans."
Du côté des syndicalistes, certains parlent d’une mesure inutile.
"Cette mesure comme beaucoup de mesures du programme Macron sera marginale aussi bien pour le salarié que pour l’économie elle-même."
Le gouvernement estime aujourd’hui qu’il va falloir un milliard d’euros pour financer cette mesure de l’argent qu’il faudra trouver.
"Ce n’est pas forcément une mauvaise idée, le seul problème que l’on peut avoir est où trouver le financement car cela va nécessiter un gros financement. Il faudrait un système de cotisation ou d’autres modalités de financement."
Le gouvernement espère l’assurance chômage. L’État voit en cette idée, une protection supplémentaire pour le salarié et les commerçants artisans.