Des manifestations sont organisées par les agriculteurs dans différentes parties de l’île : opérations escargot entre Saint-Louis et Saint-Pierre, entre Sainte-Anne et Saint-Benoît. La route est bloquée au Barachois. Des tracteurs ont emprunté la route du Littoral jusqu’à la Grande Chaloupe avant de revenir sur Saint-Denis.
Les agriculteurs en colère qui continuent leur mouvement de contestation démarré ce mercredi. Ils sont toujours mobilisés partout à La Réunion.
Durant toute la journée, des opérations escargot se sont multipliées dans l’Est, le Sud et le Nord. L’après-midi a été marquée par des manifestations à Saint-Louis et sur la route du Littoral. Le calme est revenu en fin de journée.
Retour sur une journée de blocages
Les industriels ont refusé de s’asseoir autour de la table des négociations tant que le site de l’usine du Gol à Saint-Louis était toujours bloqué.
Les agriculteurs réclament toujours une hausse de 6 euros sur le prix du tonne de la canne face à la proposition d’augmentation de 1,30 euro formulée par les industriels.
Jean-Bernard Gonthier, vice-président de la CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion) et président de la Chambre d’Agriculture annonce sur Antenne Réunion que de nouvelles actions sont prévues ce mardi.
Crise canne : faut-il bloquer les routes pour se faire entendre ?
Donnez votre opinion ici.
Suite aux manifestations des agriculteurs :
- RN2 Bras Panon secteur Paniandy, opération escargot vers St Denis
- RN3b Saint Pierre, manifestation au niveau du giratoire la Balance, la circulation est possible.
- RN1/RN2 Saint Denis, manifestation en cours devant la Préfecture, circulation déviée dans les deux sens par les rues Labourdonnais et Lucien Gasparin. Il est conseillé aux usagers d’emprunter la RN6 boulevard Sud
Une centaine de tracteurs sont toujours garés devant la préfecture dans le cadre de la mobilisation des planteurs de canne en colère. Une réunion bilatérale entre l’Etat et les syndicats est prévue ce matin. Une opération escargot a été orchestrée peu avant 8h00 dans l’Est, l’usine du Gol est bloquée. A 10 heures, les planteurs de la CGPER ont lancé une opération escargot entre l’usine du Gol et St-Pierre. Parallèlement, les tracteurs basés à Saint-Benoît se rendent maintenant à Saint-Denis, une nouvelle opération escargot est donc en cours dans l’Est.
Une opération escargot a été orchestrée dans l’Est vers 8 heures, l’usine du Gol est bloquée.
A 10 heures, les planteurs de la CGPER ont lancé une opération escargot entre l’usine du Gol et St-Pierre.
Les manifestants bloquent aussi le barachois depuis peu après 11 heures. Une déviation est mise en place dans le sens Nord/Ouest par la rue Labourdonnais et dans le sens Ouest/Nord par la rue Lucien Gasparin. Il est conseillé aux usagers d’emprunter la RN6 boulevard Sud.
Sur la RN1 à Saint Louis, une opération escargot est en cours en direction de Saint Pierre.
Il est conseillé aux usagers d’éviter le secteur dans la mesure du possible, des perturbations sont à prévoir.
Parallèlement à ces actions, les agriculteurs se rassemblent ce matin pour évoquer l’évolution des négociations avec les industriels avant une réunion avec l’Etat.
Bruno Robert, président du syndicat des Jeunes Agriculteurs 974 évoque le programme de ce lundi.
"Nous avons mandaté le co-président de la commission paritaire interprofessionnel de la canne et du sucre pour porter les revendications de tous les planteurs aux industriels. On va avoir une réunion entre syndicats lundi pour faire un bilan de l’état des négociations", détaille Bruno Robert avant d’ajouter, "selon s’il y a satisfaction ou pas, on verra comment envisager la suite. On ne quitte pas la préfecture tant qu’il n’y a pas de résultat qui nous satisfait."
Il y aura aussi une réunion bilatérale avec les représentants de l’Etat et les syndicats agricoles à la DAAF.
Les tracteurs ont été utilisés vendredi pour mettre en place des blocages à l’entrée Ouest de Saint-Denis, ce qui a provoqué des perturbations de la circulation.
Bruno Robert, président du syndicat des Jeunes Agriculteurs 974, explique que la mobilisation des agriculteurs leur coûte : "Il y a des conséquences financières. On est dans une période très difficile au niveau de la trésorerie. Si on avait livré des cannes la semaine dernière, on aurait eu une avance pour pouvoir vivre cette semaine. La base a clairement fait savoir qu’elle préfère se serrer la ceinture pendant une, deux, trois ou quatre semaines, mais qu’on ait plus de confort pendant ces quatre prochaines années et qu’on ait un accord qui nous permette de vivre dignement du métier de planteur de cannes."