Le gérant d’un garage à Saint-Denis a tenu à exprimer sa colère. Ce dernier est poussé au tribunal. il est considéré comme civilement responsable de la morsure d’un chien errant dont a été victime une passante. Son erreur a été d’avoir laissé ses salariés donner des restes de repas aux animaux errants devant sa structure.
Fabrice Law-Pang, le gérant d’un garage de l’île ne décolère pas. Il est aujourd’hui condamné à payer 800 euros de frais de justice.
Jugé pour avoir nourri des chiens errants
Il y a deux ans,
plusieurs chiens errants devant son garage automobile. Certains de ses employés décident alors de les nourrir à partir des restes de repas. Mais un des chiens mord au mollet une passante. C’est l’incompréhension qui prime du côté de
Fabrice Law-Pang, il ne comprend pas en quoi il peut être responsable.
"Je ne peux pas rester devant mon portail et surveiller tous les chiens errants qui traînent dans le quartier. Ça pourrait être le cas pour n’importe qui. Je me retrouve à être convoqué à la police, pour rendre des comptes au sujet d’un chien qui n’est même pas à moi. Mes employés donnent des restes, je dis la vérité aux policiers", affirme
Fabrice Law-Pang, gérant des transports TTA
Selon
Fabrice Law-Pang, la victime a vu sa plainte aboutir car elle travaille dans le milieu judiciaire. Du côté de la partie civile, l’avocate affirme que cette affirmation est totalement fausse. L’avocate se base sur un texte qui précise qu’un individu qui nourrit régulièrement un animal errant en devient responsable.
Me Amel Khlifi-Ethève, avocate de la victime déclare :
"Il faut faire attention parce que les gestes répétitifs qui permettent à un chien errant d’élire domicile à un endroit fixe peuvent nous rendre gardien au sens civil de ce chien. Il faut faire attention à ne pas se retrouver dans cette situation."
Cette histoire peut laisser des interrogations sur le comportement à avoir devant
des animaux errants.
Relaxé mais toujours responsable
"On ne peut pas rester complètement ignorant devant un chien qui est en train de mourir alors qu’on a de la nourriture dans les mains. C’est pas possible, on ne peut pas vivre comme ça. Je pense que n’importe quel humain resterait sensible à cela", ajoute Fabrice Law-Pang.
Fabrice Law-Pang a finalement été relaxé pénalement après le jugement. Mais il reste toujours responsable d’un point de vue civil.
Ce dernier devra indemniser la victime après une estimation du préjudice qui doit être réalisée par un médecin expert.