A l’occasion de la Journée nationale des abeilles qui se déroule ce jeudi 22 juin, François Payet, président du syndicat des apiculteurs de La Réunion est en direct dans le 19h d’Antenne Réunion. Il fait le point sur la menace qui pèse sur la filière apicole péi.
Les abeilles sont des sentinelles de l’environnement. La Journée nationale des abeilles se déroule ce jeudi 22 juin, avec des ateliers au Port. Une journée et des activités à l’attention des scolaires.
En toile de fond, le Varroa, cet acarien détecté il y a quelques semaines dans les ruchers de l’île. En direct depuis le sud de l’île, François Payet fait le point sur la situation, tout en indiquant qu’il est trop tôt pour estimer les ravages causés par le Varroa détecté depuis le 4 mai dernier.
Un faible taux d’infestation... pour l’instant
"Il est encore trop tôt pour faire l’estimation des ravages. Lorsque le Varroa s’installe sur un territoire, il est très agressif au départ, mais il faut un certain temps pour qu’il se développe dans les ruches et provoque des dégâts. Le Varroa est présent, mais le taux d’infestation est faible pour l’instant, même si cela arrivera si on n’agit pas."
"L’effondrement des colonies est à redouter, il faut tout faire pour que cela n’arrive pas. Pour cela, on travaille avec toute la filière apicole et différents partenaires et services de l’Etat pour mettre en place un plan de lutte."
La solidarité des apiculteurs pour faire face à la menace
"On va demander l’appui de tous les apiculteurs, il faut que tout le monde soit solidaire. C’est le seul moyen pour que l’infestation ne se développe pas."
Pour cette lutte, le président du syndicat des apiculteurs de La Réunion explique qu’un choix de traitement existe, et que la solution ne passe pas forcément par le chimique.
"Au niveau de la filière, on présentera les traitements à nos adhérents, et on leur conseillera ceux qui sont biologiques. Chaque apiculteur aura le choix de ces traitements. Le GDS mettra par la suite un plan sanitaire d’élevage et proposera ces différents traitements aux apiculteurs."
35 % de notre alimentation dépend des abeilles à La Réunion
"Si on ne réagit pas face aux parasites, il y aura l’effondrement des colonies. Chaque fois que le Varroa est arrivé sur un territoire, c’est entre 80 et 90 % des colonies qui disparaissent."