3 ans après la pose de la première pierre du chantier de la Nouvelle route du Littoral, les digues avancent. Dix piliers ont été dressés en mer. Pour la première fois, la Région évoque un retard du chantier, pour l’instant estimé à 8 mois. La semaine prochaine, une rallonge budgétaire de 250 millions d’euros sera étudiée en commission permanente.
"C’est un chantier qui prend forme. Surtout pour la partie viaduc qui est la plus visible pour les automobilistes. Mais également sur la partie digue, aussi bien au niveau de la Grande Chaloupe que du côté de l’entrée de Saint-Denis", met en avant Didier Robert ce vendredi 9 juin, au cours d’un point d’étape à mi-parcours du chantier de la Nouvelle route du littoral (NRL).
"Notre objectif est de pouvoir livrer cette Nouvelle route du littoral le plus tôt possible, car c’est avant tout pour une question de sécurité que ce projet a été mis en oeuvre."
Un retard de quelques mois
"Il y a aussi la nécessité de pouvoir obtenir un approvisionnement à partir de nouvelles carrières, notamment de la carrière de Bois Blanc. La balle est dans le camp de l’Etat aujourd’hui."
"Nous avons globalement quelques mois de retard par rapport aux estimations qui avaient été fixées au départ", reconnaît le président de Région.
Rallonge budgétaire de 250 millions d’euros
"Le budget est suffisant, il a été anticipé. Lors de la prochaine assemblée plénière, nous aurons une inscription d’autorisation de programme de 250 millions d’euros supplémentaires, pour pouvoir tenir compte de contraintes telles que l’impact environnemental. Ce sont des éléments prévus dans le cadre du budget, tel qu’il a été arrêté par la collectivité régionale, depuis le départ", poursuit Didier Robert, le président de la Région Réunion.
Destruction prévue de la route du Littoral actuelle
"Il est prévu une démolition de l’ancienne route du Littoral. Cela fait partie des contraintes financières, comme la dépose des filets", confirme Didier Robert.
"Nous sommes à peu près à la moitié de la construction de la digue. Nous avons travaillé tous les travaux de la digue inférieure : le noyau et tous les remblais en mer, et nous avons démarré les travaux de génie civil. Les travaux n’ont pas pris de retard, ils ont démarré en fin d’année dernière. Et on va les terminer en début 2019, comme prévu", indique Alain Desvaux, directeur de projet pour les digues.
17 millions de tonnes de matériaux
"Il y aura en tout 17 millions de tonnes de matériaux à importer pour l’ensemble des digues du chantier", explique François Dillies, directeur de travaux de la digue inférieure.
"Pour le chantier en cours, nous n’avons pas de rupture de matériaux. Par contre, à terme, notre direction de projet a fait part de ses inquiétudes sur certaines catégories de matériaux, surtout concernant le démarrage du chantier de la digue comprise entre la Grande Chaloupe et La Possession."
"La partie inférieure doit être livrée fin juillet et la partie supérieure sera finie dans les temps."