Les jeunes agriculteurs se sont rendus à la préfecture de La Réunion pour déposer une motion ce matin. Après avoir été reçus, ils se rendent à la Direction de l’agriculture et de la forêt de La Réunion (DAAF) pour des discussions avec les industriels. Les négociations ont échoué, les planteurs ont installé des barrages filtrants. Ils ont été levés peu avant 21h mercredi soir.
Les agriculteurs et les industriels n’arrivent pas à s’entendre sur la convention cannes. Les premiers réclament une augmentation du prix du rachat de la cannes, ce que les sucriers refusent tant qu’il n’y a pas une négociation sur la qualité des produits.
Suite à l’échec des négociations, les agriculteurs ont installé des barrages filtrants au Barachois avec leurs tracteurs.
Des barrages qui ont été levés mercredi soir avant 21h. Mais les syndicats évoquent un blocage des sites de Tereos dès le début de la semaine prochaine si la situation n’évolue pas.
Opération escargot
Des dizaines d’agriculteurs ont circulé avec leur tracteur sur les routes de l’Est et du Nord de La Réunion ce matin. Ils se sont rendus à la préfecture pour exprimer leur colère à cause des négociations peu fructueuses avec les industriels de la filière cannes.
L’opération escargot a provoqué de lourds ralentissements en route vers la préfecture depuis Sainte-Suzanne.
Les jeunes agriculteurs ont déposé une motion et ont été reçus à la préfecture. Ils se sont ensuite déplacés en tracteur à la Direction de l’agriculture et de la forêt de La Réunion (DAAF) où les négociations vont reprendre avec les industriels.
Echec des négociations
Les agriculteurs et les industriels n’ont pas réussi à s’entendre lors de la réunion de négociations à la DAAF (Direction de l’agriculture et de la forêt de La Réunion).
Les planteurs demandent toujours une réévaluation du prix de la canne à l’achat. Les sucriers évoquent une problématique autour de la qualité du produit qui leur est apporté.
Retour sur une semaine de tensions
Revalorisation demandée
Frédérique Vienne, fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles, s’est exprimé en direct dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
"Je pense que cette opération est justifiée au stade où sont les discussions de la convention canne."
"Les planteurs ne se reconnaissent pas dans la filière. Les industriels, on vient d’octroyer 28 millions que pour eux. Maintenant, ils font cavalier seul. La situation dans les champs n’est pas agréable pour les planeurs. Il faut une revalorisation du prix de base de la canne."
"On ne demande pas des aides, on demande à vivre de nos métiers, les industriels achètent la canne à un prix quasiment gratuit avec les aides de l’Etat."
"Il aurait été intéressant pour les industriels qui parlent de nos comptes qu’ils mettent en face les charges qui ont augmenté. Ils ne mettent à aucun moment la transparence sur la table."
"Tous les syndicats ont demandé de passer de 39 à 45 euros, c’est le juste prix."
"Les industriels se sont engagés par rapport aux 28 millions de plus obtenus, c’est un engagement naturel. Il faut une revalorisation, il faut que les planeurs retrouvent confiance en la filière."