La nouvelle campagne de publicité d’une marque de vêtements fait réagir dans la rue et sur les réseaux sociaux. Les 4x3 avec le slogan "Allumeuse et alors ?" choque de nombreuses personnes à La Réunion. Cette affiche semble aller à l’encontre d’une charte pour le respect de l’image de la femme.
Les réseaux sociaux s’enflamment au sujet de la photo publicitaire d’une marque de vêtements. Sur plusieurs panneaux 4 par 3, notamment à Saint-Denis, il est possible d’apercevoir une jeune femme en lingerie et de dos, avec en grosses lettres marquées "Allumeuse #Et-Alors".
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Sur la page Facebook de la marque, la photo est vivement critiquée. Une jeune femme commente d’ailleurs : "À quand une pub Allumeur #et-alors ?’’. La marque lui répond : "Pourquoi pas bientôt ?". Puis, une internaute s’indigne : "oui, c’est ça... peut-être parce que le terme n’existe pas au masculin, bizarrement..."
Cette publicité semble visiblement sortie de la nouvelle campagne d’une marque de vêtements. Ces affiches mettent pour la plupart en scène des femmes, ou des enfants suivi du hashtag "Et-Alors". On retrouve notamment : Piquante #Et-Alors, Selfie Queen #Et-Alors, Je Suis Une Princesse #Et-Alors ou encore Diablotin #Et-Alors. Il y a donc aussi "Allumeuse #Et-Alors", ces slogans sont tous suivis d’une note en bas de page "soyez vous-même".
Monique Orphé, députée et conseillère municipale de la ville de Saint-Denis, est celle qui a promu de la charte municipale sur les violences faites aux femmes pensait ce travail derrière elle.
"J’ai travaillé avec les professionnels de la communication, les associations de femmes et plusieurs autres personnalités pour justement se battre contre les publicités sexistes. J’ai cru qu’on avait réussi à faire avancer ce débat là. Je constate qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas", déclare l’élue.
En 2009, à Saint-Denis, une charte pour le respect de l’image des femmes dans la publicité et les médias a été signée par une cinquantaine de professionnels de l’audiovisuel, de la publicité et également par des associations et photographes.
Ce n’est pas la première fois qu’elle n’est pas respectée. En 2010 déjà une publicité avait fait l’objet de vives réactions de la part des élus de Saint-Denis. On pouvait y apercevoir une femme paralysée par la peur devant la télévision, un couteau au-dessus de la tête.
Publicité jugée malvenue au moment où les pouvoirs publics lançaient une campagne de sensibilisation sur les violences faites aux femmes. Suite à quoi l’entreprise avait fait retirer les 150 affiches réparties dans l’île.
Dans le cas qui est au coeur de l’actualité, les critiques se font entendre sur les réseaux sociaux. Pour Monique Orphé, il semble que beaucoup reste encore à faire pour sensibiliser les gens sur ce sujet. L’élue prévoit d’ailleurs d’envoyer une lettre à l’intention de la marque pour signaler le "faux-pas".