15 kilomètres de bouchons ont été constatés ce matin entre Sainte-Suzanne et Saint-Denis. Les usagers seront ravis d’apprendre la relance d’un projet dans les cartons depuis plusieurs années : il s’agit d’une route de l’Est. De la Technopole à Saint-Benoît, soit une quarantaine de kilomètres. Le comité de pilotage s’est réuni pour la première fois ce mercredi 12 avril. Une phase d’étude sera lancée avant la fin de l’année.
Tous les matins, en direction de Saint-Denis, les nerfs des automobilistes venant de l’Est sont mis à rude épreuve. Pour tenter de fluidifier le trafic, les élus du Conseil départemental ressortent des cartons le projet de la Route des Hauts de l’Est.
Cette voie est inscrite au Schéma d’Aménagement Régional (SAR) depuis plus de 20 ans, mais rien n’a été fait pour la concrétiser.
Aujourd’hui, le comité de pilotage s’est réuni pour la première fois, et il annonce le lancement des études.
"Les études sont là pour apporter des solutions. Les traversées de grandes rivières, notamment celle du Mât, avec l’entrée de Salazie, ça va être un point très caractéristique. Mais aussi les éléments que l’on va rencontrer sur le territoire. Par exemple si l’on identifie des zones à protéger par rapport à la faune et la flore ; c’est l’objet de cette étude", indique Laurent Stacoffe, ingénieur études au Service des routes du Département.
En 2 décennies, dans l’Est, l’urbanisation s’est fortement développée et de nouvelles contraintes ont aussi fait leur apparition.
La zone d’études, en jaune, est donc étendue. Cette 2 fois 1 voie d’une quarantaine de kilomètres sera construite entre 200 et 400 mètres d’altitude. Elle partira de Saint-Denis et s’étendra sur Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-André, Bras-Panon, pour finir à Saint-Benoît.
La pose de la première pierre ne se fera pas avant plusieurs années. Car, pour que le projet aboutisse, il faut que l’Europe finance. Pour les élus pourtant, le temps de l’Est est venu, comme le souligne Jean-Marie Virapoullé, vice-président du Conseil départemental délégué aux routes.
"Nous nous donnons les moyens pour que ce projet avance et aboutisse. Nous pourrons conclure définitivement, une fois que les études préliminaires seront terminées dans un an. À ce moment-là, on dira, une fois que la concertation sera achevée, que l’on peut lancer cette Route des Hauts de l’Est, et donner un échéancier précis".
La phase d’étude va durer 1 an et coûtera aux alentours de 320 000 euros. En temps voulu, l’avis de la population sera aussi demandé.
Le Conseil départemental espère, si tout va bien, poser la première pierre dans 5 ans.