Peut-on éviter les fermetures de lits et les centaines de suppressions postes au CHU de La Réunion ? C’est tout l’enjeu de la réunion d’aujourd’hui qui va se dérouler à Paris, pour évoquer la situation budgétaire de l’hôpital. La direction du CHU, l’ARS et l’Intersyndicale sont tous réunis pour cette réunion décisive.
Ce mardi 14 mars, la ministre de la Santé Marisol Touraine doit recevoir les directeurs de l’Agence régionale de santé (ARS) et du Centre hospitalier universitaire (CHU) de La Réunion, les représentants de médecins et les membres de l’Intersyndicale.
Pour cela, ces derniers se sont envolés dimanche soir pour la capitale. Les syndicalistes sont fermement opposés au plan social. Ils réclament toujours un accompagnement financier de l’État, après la grève illimitée entamée le 28 février dernier.
"Nous avons demandé à chiffrer le projet social du personnel. Et de faire en sorte, pour résumer, d’avoir de bonnes conditions de travail, le personnel nécessaire et suffisant afin de pouvoir soigner la population", indiquait avant de prendre l’avion David Belda, secrétaire général FO, membre de l’intersyndicale.
Dans cette grève, les médecins soutiennent le mouvement de l’intersyndicale. C’est une situation inédite, dans l’histoire du CHU de La Réunion, montrant l’ampleur du phénomène.
Deux semaines plus tôt, les actions allaient en se durcissant avant que la ministre des Outre-mer, n’intervienne.
À la sortie d’une réunion en préfecture, Ericka Bareigts annonce le gel des suppressions de postes, et les fermetures de lits. Une suspension des mesures prévues pour un retour à l’équilibre confimée par les syndicats, comme l’explique Jean-Marc Velia, secrétaire général CFDT, membre de l’intersyndicale.
"Aujourd’hui nous sommes dans un gel des suppressions de postes des départs à la retraite. Nous attendons à la sortie de cette réunion à Paris, que ce gel soit définitif. La ministre a un certain nombre d’éléments dans ses mains. C’est à nous de demander, pour avoir le même esprit d’équité qu’il y a eu pour nos camarades de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Corse".
Pour rappel, le CHU de La Réunion affiche un déficit cumulé de 46 millions d’euros. 250 emplois sont menacés.
Les directeur du centre hospitalier et de l’ARS seront également présents à cette réunion prévue cet après-midi.