La Région Réunion assure ne pas tolérer "l’inertie de la Réserve Marine" et a donc décidé de réengager 230 000 euros initialement alloués à la Réserve Marine pour ifnancer les vigies requins renforcées, Cap Requins et la maintenance des sites de baignade.
Didier Robert réclame un changement de la réglementation de la Réserve Marine et un débat ouvert avec les services de l’État. Le sénateur et président de la Région Région annonce que la collectivité territoriale retire les 230 000 euros d’aides alloués à la Réserve marine pour financer les outils de gestion de la crise requins : vigie requins, Cap Requins, l’entretien et la maintenance des sites de baignade.
À noter que Jean-Paul Virapoullé, maire de Saint-André, avait annoncé sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion que la Région souhaitait sanctionner la Réserve Marine en suspendant les aides allouées suite à l’attaque de requin mortelle du 21 février.
Dès le début de la crise, la Région Réunion a affiché sa solidarité en s’impliquant de manière volontariste dans la gestion du risque requin. En 2017, la collectivité reste plus que jamais engagée et appelle à la mobilisation de tous les acteurs afin d’offrir aux Réunionnais et aux touristes des sites totalement sécurisés pour la pratique de la baignade et des activités nautiques.
Face à l’augmentation avérée du nombre d’attaques de requins depuis 2011, la Région souhaite une réévaluation des dispositifs mis en oeuvre sur le territoire et lancer une discussion avec l’ensemble des partenaires institutionnels. En effet, plusieurs dispositifs de sécurisation mis en place s’avèrent insuffisants :
> Le programme Caprequins qui s’inscrit dans une démarche de gestion durable du « risque requins » à La Réunion. Il implique à la fois la pêche ciblée des deux espèces dangereuses (bouledogue et tigre) et la préservation des autres espèces présentes dans les eaux côtières réunionnaises. Son déploiement est exclu dans le périmètre de la Réserve.
> le dispositif « Vigies requins renforcées » qui cible l’activité nautique et la baignade
> les filets installés sur la commune de Saint-Paul, combiné au dispositif « VRR », qui ont permis la reprise des activités de baignade et partiellement la relance de l’économie et du tourisme sur le secteur. Ces filets comportent cependant des contraintes techniques en fonction de la houle et demandent des coûts d’exploitation et de maintenance élevés pour les collectivités. Sans remettre en cause l’existence de la Réserve ni ses missions fondamentales, des propositions concrètes visant à modifier sa réglementation sont proposées :
> autoriser le déploiement du programme Caprequins dans tout le périmètre de la Réserve, pour laisser la possibilité aux pêcheurs de déposer leurs engins de pêche sur des zones réputées fréquentées par les requins bouledogue et tigre,
> la mise en oeuvre de l’article 21 élargi aux communes afin de permettre la réoccupation de la colonne d’eau par les chasseurs sous-marins,
> le changement des modèles de bouées balises qui ont un rôle attractif (effet Dispositif de Concentration des Poissons).
La Région ne tolère plus l’inertie de la Réserve Marine et la non prise en compte des propositions formulées à plusieurs reprises par les collectivités membres du GIP Réserve Naturelle Marine, alors que les pertes humaines se sont de nouveau alourdies avec la dernière attaque mortelle du 21 février dernier.
La Région veut tout mettre en oeuvre pour que les Réunionnais puissent se réapproprier sereinement les plages de leur île. 230 000 €, initialement alloués à la Réserve Marine, seront ainsi, à ce stade, réengagés pour financer les actions suivantes : Vigies requins renforcées, Caprequins, entretien et maintenance des sites de baignade…