Ils étaient 20 % de grévistes hier selon la direction. La mobilisation s’intensifie aujourd’hui malgré le nombre de grévistes. À Saint-Denis, ce mercredi matin, devant l’hopital de Bellepierre, les grévistes ont une nouvelle fois dressé un barrage fitrant. Une pétition contre le plan social prévu par la direction a circulé.
Une cinquantaine mardi au premier jour de grève, ils sont un peu moins nombreux ce mercredi 1er mars pour cette deuxième journée de mobilisation des grévistes du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Saint-Denis et de Saint-Pierre.
Pas de médecins parmi les grévistes aujourd’hui, et un grand nombre de personnes assignées, mais les syndicats eux sont plus que jamais mobilisés.
Ce matin, d’importants embouteillages s’étaient formés pour rejoindre le chef-lieu. La route du Littoral étant totalement saturée, avec des ralentissements depuis La Possession. Avec un total de 14 kilomètres d’embouteillages comptabilisés.
Une pétition contre le plan social prévu par la direction de l’hôpital a circulé. 400 signatures ont été récoltées en une heure à Saint-Pierre, et autant à Saint-Denis. "C’est une façon d’être solidaires avec eux. Et de montrer notre soutien", revendique une automobiliste qui a signé la pétition.
Une opération escargot a ensuite été mise en place, en direction de la préfecture, où une délégation devait être reçue par le préfet Dominique Sorain vers 11h15.
Auparavant, une délégation a rencontré la direction. "Il y a eu des engagements qui ont été pris mais qui n’ont pas été respectés. Nous demandons au directeur général de chiffrer tout ça, afin de pouvoir argumenter avec le préfet, pour qu’il intervienne auprès de notre ministre, afin d’avoir cette aide exceptionnelle. Cela creuserait moins notre déficit, et donc moins de fermetures de lit et moins de suppression de postes" développe Leonel Camatchy, présidentde la section Nord de la CFTC.
Pour rappel, l’origine de cette grève illimitée débutée mardi 28 février par les agents hospitaliers concerne la suppression de 250 postes et la fermeture de 130 lits.
"les soutiens financiers qui sont octroyés par l’ARS Océan Indien pour répondre aux projets d’investissements et aux difficultés du CHU :
‐ 96 Millions €/ an pour les missions d’intérêt général et d’aide contractuelle
‐ 14 millions €/ an pour le soutien à l’investissement dont 8.5 million € pour l’aide à la construction des nouveaux bâtiments au Nord et au Sud
‐ Enfin 9.4 millions € en 2016 au titre des activités déficitaires, ce qui diminue le déficit de l’année qui, sinon aurait été beaucoup plus élevé", met en avant dans un communiqué l’Agence Régionale de Santé Océan Indien (ARS OI).
L’Agence de constater "des défauts majeurs dans la gestion du CHU et des retards dans la modernisation nécessaire de son organisation. Le rapport d’audit de l’IGAS le confirme et l’explique clairement".
C’est la raison pour laquelle l’ARS OI "s’associe au travail engagé avec la direction et assure de son plein soutien le personnel du CHU."