Le prix des salades a doublé au marché du Chaudron. Les brèdes, les courgettes, sont également plus chers. Les forains ont dû répercuter la perte de leur production à cause de Carlos. Mais les clients semblent compréhensifs.
Une absence remarquée ce dimanche matin au marché forain du Chaudron : la courgette. "Je suis un producteur de courgettes, et là je n’en n’ai pas aujourd’hui" indique Inel Boyer.
Habituellement, le producteur en récolte 40 à 50 caisses par semaine dans son exploitation située dans le Cirque de Salazie.
Après le passage de la tempête Carlos près de La Réunion, il n’a pu récupérer que trois caisses de légumes. 90 % de sa production a été perdue.
"Là on est obligés de faire sans. Comme il y a encore un peu de légumes restants après la tempête, on va travailler avec pour redémarrer, mais ce n’est difficile, il faut avoir du courage et un peu de trésorerie. On fait avec ce que l’on a", analyse-t-il.
D’autres légumes se font rares, comme pour la salade. Aujourd’hui ce celui que l’on appelle "Patrick" en a récupéré deux fois moins que d’habitude. Des salades rescapées des pluies torrentielles de Carlos. Une rareté qui se répercute sur le prix affiché au marché forain ce matin.
"D’habitude, les salades se vendent 90 centimes, contre 1,50 euro actuellement. Mais là, comme la point, nou lé obligé de vendre plus cher".
Le forain prend les choses avec philosophie : "Certains clients i prend, d’autres non !" Il va replanter, et, dans deux mois, de nouvelles salades garniront son étal.
Fabryl Bègue a lui aussi perdu une bonne partie de sa production. Malgré tout, il a fait le choix de continuer à vendre ses brèdes au même prix que d’habitude. "Je vends pareil même, mais néna un peu moin en quantité, mi lé un ptit planteur".
Les tomates elles, s’affichent en quantité, au prix habituel. "Ça a bien baissé, 1 euro le kilo, ça vaut le coup !" estime une cliente.
Certains maraîchers s’accordent à dire que d’ici 15 jours, elles se feront plus rares et plus chères.