Le rapport accablant de l’IGAS concernant la gestion du CHU inquiète les patients et le personnel soignant. Avec 26 millions d’euros de déficit en 2016, 250 postes sont menacés d’ici 2020. Mais faire de telles économies préoccupe.
Le rapport de l’IGAS est accablant et nécessite des décisions de la part du CHU. Actuellement, la direction envisage la suppression de postes dits hors soins. Mais « si on supprime des postes au CHU il va y avoir un manque de qualité au niveau des patients. Ou bien le temps d’attente sera plus long » se préoccupe un patient.
Les médecins sont également pessimistes : « si vraiment on devait rendre ses 250 postes il y aurait forcément des postes de soignants. Et cela implique un risque sur la sécurité et la qualité des soins. Si vous n’avez plus qu’une infirmière pour surveiller 30 patients au lieu de deux, forcément, elle n’a que 2 bras et malgré toute sa bonne volonté elle ne pourra pas faire plus. »
Les coupes vont concerner des postes hors soins, des psychologues, diététiciens, assistantes sociales qui ont un rôle fondamental dans le parcours des soins. Car « il ne faut pas juste une infirmière et un docteur pour soigner. »
Selon le personnel soignant, il faut réorganiser le CHU et trouver d’autres sources d’économies. Certains syndicalistes dénoncent la faible dotation de l’Etat pour soutenir le centre hospitalier. En effet, sur les 680 millions de budget global, l’Etat participe pour 8,5 millions d’euros.
La réaction de Lionel Calenge, directeur général du CHU de La Réunion