Le comité interministériel demande au CHU de La Réunion de réaliser 10 millions d’euros d’économies supplémentaires. Cela se traduirait par la suppression de 250 postes sur 5 ans. Une perspective que dénoncent syndicats et médecins.
La suppression de 250 postes d’ici 2021. C’est la menace qui pèse sur le Centre hospitalier universitaire (CHU) Réunion, comme l’indique le Journal de l’île.
En effet, le comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins (Copermo) a demandé un nouvel effort au CHU. En plus d’un plan d’économie de 28,8 millions d’euros, ce sont 10 millions d’euros d’économies supplémentaires qui sont demandés au Centre hospitalier, soit la suppression de 250 postes.
Pour David Belda, de Force Ouvrière, "cela met les familles dans une situation dramatique compliquée, alors que l’on a un projet social, qui a été signé avec l’ensemble des syndicats et la direction, pour sécuriser le parcours des contractuels ayant atteint plus de deux ans d’ancienneté".
Le syndicaliste de poursuivre : "Nous avons un manque d’effectif dans l’établissement, et on nous demande encore de faire un effort de 250 postes. Demain, ça va mettre en danger la sécurité, la continuité des soins, et bien sûr la santé des Réunionnais".
Si l’objectif est d’éviter d’accroître le déficit –20 et 25 millions d’euros respectivement en 2015 et 2016 selon le Jir-, les syndicats et les médecins n’approuvent pas la demande du Copermo. Ces derniers ont par ailleurs écrit à l’Agence régionale de Santé (ARS). Plus de 300 médecins ont signé le courrier.
Ce plan d’économie concerne déjà cet archiviste, qui travaille au CHU de Bellepierre depuis six ans a reçu la semaine dernière un courrier lui annonçant le non renouvellement de son CDD.
"J’ai une femme, deux enfants. Dans cette situation, comment retrouver une vie normale et pour m’en sortir. Je suis jeune, et, du jour au lendemain, on m’annonce que je n’ai plus de travail pour motif économique".