À La Réunion, les ménages pauvres sont plus pauvres qu’en France métropolitaine. Ils dépensent en moyenne 210 euros par mois et par unité de consommation (UC) pour leur logement, soit 120 euros de moins que ceux de Métropole, selon le n°21 de "Insee Analyses La Réunion".
Selon l’Insee, les Réunionnais sont beaucoup plus souvent propriétaires de leur logement sans remboursement d’emprunt (40 % contre 25 % en Métropole), ayant bénéficié une fois sur deux d’un héritage. De plus, ces propriétaires pauvres dépensent deux fois moins pour leur logement que leurs homologues de l’Hexagone (90 euros contre 180 euros par UC). Ils ont en effet des ressources trop limitées pour pouvoir entretenir leur logement, qui est souvent petit, dégradé et en situation de surpeuplement. Au final, ils disposent d’un reste à vivre plus faible (540 euros contre 600 euros par unité de consommation (UC) en Métropole).
Toujours selon l’Insee, "un quart des ménages modestes sont locataires dans le parc social et 20 % dans le secteur libre. Ils perçoivent des aides au logement plus élevées que les locataires métropolitains. Grâce à des dépenses moindres et en dépit de revenus plus faibles, ils disposent d’un reste à vivre comparable : 430 euros par UC pour les locataires du parc social et 320 euros dans le secteur libre. Comme les propriétaires, ils vivent souvent dans des logements moins confortables qu’en métropole : ainsi, 40 % des locataires du secteur privé sont dans des logements surpeuplés (30 % en métropole) et 34 % rencontrent des problèmes d’infiltration (23 % en métropole)."
La situation est particulièrement préoccupante pour les 6 300 Réunionnais modestes locataires du secteur libre et vivant seuls. Ils disposent seulement de 150 euros par mois pour vivre, soit 5 euros par jour, une fois qu’ils se sont acquittés de leurs dépenses de logement.
Un ménage est considéré comme pauvre lorsqu’il vit avec un revenu inférieur au seuil national de pauvreté, soit en 2013, moins de 1 000 euros par mois et par unité de consommation (UC).
À La Réunion, quatre ménages sur dix sont pauvres, soit trois fois plus qu’en France métropolitaine.