Le marché horticole a perdu 300 emplois en 10 ans à La Réunion. Les acteurs du secteurs lancent une série d’actions pour relancer l’économie.
L’horticulture est un secteur en crise à La Réunion depuis maintenant une décennie. Sur cette période, 130 professionnels ont cessé leur activité. Cela représente 300 emplois qui ont disparu en seulement 10 ans ?
Un audit a été réalisé cette année sur la filière horticole à La Réunion. Les acteurs du secteur dévoilent les conclusions de cette études et ont mis en route un cahier des charges pour la création d’un label péi pour relancer le marché local des fleurs.
L’union des horticulteurs et pépiniéristes de La Réunion exposent leur solutions.
Le chiffre d’affaires du marché horticole à La Réunion est de 43 millions d’euros. Mais 50% de la vente vient de produits importés en provenance d’Asie ou de Hollande où les coûts de production sont pus faibles.
"Ce dont on a besoin, c’est de la reconnaissance. Nous sommes des producteurs locaux. Le marché connaît des phénomènes d’importations qui viennent perturber l’esprit des consommateurs. Le gros travail de la filière horticole est de s’identifier comme producteur local de manière à ce que le consommateur achète local", déclare Yannick Lauret, gérant de l’entreprise "Les Orchidées du Cap".
En tout, il y a 34 propositions pour redynamiser la filière horticole, parmi lesquelles la création d’un site internet pour permettre une meilleure visibilité de la production locale ainsi qu’un label pour valoriser les fleurs pays.
"Il faut se grouper pour mettre en place des contrats de culture avec des cahiers des charges pour grouper nos offres. Aujourd’hui, chacun vend ce qu’il veut avec des prix et des qualités qui varient", déplore Patrice Fages, président de l’Union des horticulteurs et pépiniéristes de La Réunion.